Nous avions souvent évoqué, sur nos pages, l'intérêt qu'il y avait à inviter sur les antennes certains personnages devenus, par le plus pur des hasards, des hommes publics. Tant ces gens se plaisent à colporter leurs frasques et à les annoncer sans le moindre état d'âme, car subjectivement convaincus du bien fondé de leurs lubies. Si l'objectif de l'animateur est de faire rire ou sourire le téléspectateur ou l'auditeur aux dépens de ces hurluberlus, alors la réussite est au-delà des espérances. C'est qu'en ces temps troubles, notre besoin est pressant de trouver dans la pléthore de propos de nos politiciens des motifs de délassement. C'est ainsi que nous devons une fière chandelle à notre Habib Ellouz national pour nous avoir déridé, le temps qu'a duré l'émission « Assaraha Raha » de samedi dernier 02 mars 2013, sur Hannibal TV. Le membre du conseil de la Choura d'Ennahdha n'avait pourtant pas l'intention véritable de nous divertir ou de simplement nous égayer tellement ses propos lui semblaient factuels, véridiques. Jugez-en, plutôt. Réagissant à l'événement baptisé « sheratongate » dans lequel se trouve impliqué le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, M. Ellouz a trouvé une explication renversante à l'affaire. Selon lui, Olfa Riahi est un instrument de services de renseignement étrangers. Sans sourciller, il soutient mordicus qu'Israël, dépité par la position franchement hostile de Rafik Abdessalam à son égard, exprimée lors de la visite de ce dernier à Gaza, a incité l'Etat sioniste à ourdir un complot contre notre chef de la diplomatie pour le punir d'avoir tenu de tels propos. Que pensez-vous qu'Israël a fait, selon notre analyste éclairé ? Soudoyer Olfa Riahi et mettre en application ce plan machiavélique afin de l'évincer du gouvernement actuel et à venir. Propos irresponsables et qui prêteraient à rire s'ils ne recelaient des motifs sérieux de mettre la vie de la bloggeuse en grand péril. Ce que la jeune femme a bien compris qui annonce son intention de porter plainte contre le sieur Ellouz pour diffamation. M. BELLAKHAL