L'annonce de la composition du prochain gouvernement de Ali Laarayedh a créé une grande polémique, sur la scène politique. Les noms proposés par M. Laarayedh ont suscité des réactions controversées. Lors de son passage vendredi 08 mars 2013 sur Shems FM, Issam Chebbi, porte-parole du parti Al Jomhouri, a affirmé que la composition du nouveau gouvernement de Ali Laarayedh est une version revisitée du gouvernement de la troïka : « La composition annoncée par M. Laarayedh confirme qu'il n'a pas réussi à joindre de nouveaux partis ou blocs parlementaires au gouvernement de la troïka ce qui est un échec en soi. Par ailleurs, les ministres controversés de l'ancien gouvernement ont gardé leurs postes et le nombre des ministres est toujours grand ». Intervenant sur Mosaïque FM, le secrétaire exécutif d'Al Joumhouri, Yassine Brahim, a mis l'accent sur la nécessité de vérifier la neutralité de certains ministres. Il a, également, critiqué la présence de quelques personnes qui ont prouvé leur incompétence. Mohamed Baroudi, député de l'Alliance démocratique a déclaré sur les mêmes ondes que la composition du nouveau gouvernement est normale : « Certains ministères ne sont pas réellement neutres et nous n'avons pas encore tranché la question de soutenir ou non le gouvernement ». Pour sa part, le porte-parole de Nidaa Tounes, Lazhar Akremi, a précisé que le futur gouvernement est en deçà des attentes. Pour lui, c'est le retour à la case départ. Fayçal Tebbini, président du parti La voix des agriculteurs a indiqué que ce gouvernement ne sert pas l'intérêt du peuple. Le leader du mouvement Wafa, Azed Badi, a déclaré qu'il espère que le rôle du nouveau gouvernement ne se limite pas à la préparation aux prochaines élections et qu'elle soit une nouvelle ISIE.