Le président de l'Association tunisienne pour la transparence financière (ATTF), Sami Remadi, a déclaré jeudi 11 avril 2013 que la présidence de la République a joué un rôle purement « politique » dans la restitution de l'argent spolié. M. Remadi a précisé sur sa page officielle Facebbok que la présidence de la République a des fins politiques derrière cette intervention. Ladite affaire concerne en premier lieu son association, le ministère de la Justice et la Banque centrale de Tunisie. Cependant, a-t-il ajouté, la présidence de la République est intervenue depuis une semaine et a demandé à l'avocat spécial auprès des Nations-Unies, chargé de la restitution des fonds spoliés des pays du printemps arabe, Ali Ben Ftiss Al Mari, de lui donner le chèque. Le président de l'ATTF a, également, indiqué qu'à travers ce geste, le président de la République, Moncef Marzouki, a déjà commencé sa campagne électorale : « Nous ne pouvons pas accepter ces pratiques ! Après un travail de plusieurs mois, la présidence de la République a tiré le tapis sous nos pieds !». En ce qui concerne la cérémonie qui s'est déroulée jeudi au palais de Carthage pour la remise du chèque, M. Remadi a affirmé qu'il a été étonné de l'exclusion du gouverneur de la BCT : « La présidence de la République nous ignore, mais nous avons déjà anticipé cela. Toutefois, ce qui est inacceptable c'est l'écartement de Chedly Ayari qui a joué un rôle très important dans cette affaire ! ».