Moncef Marzouki, sera convoqué dans une séance plénière à l'Assemblée nationale constituante pour reddition des comptes sur des accusations portées contre lui après ses dernières déclarations et son rendement à la présidence de la République. Suite aux déclarations jugées irresponsables du président intérimaire, le mouvement Ennahdha aurait décidé de se débarrasser de lui. Le parti de Rached Ghannouchi compterait, en outre, installer Hamadi Jebali, ancien Chef du gouvernement, à Carthage, très apprécié des Américains. Le site « Tunis Tribune » rapporte selon des sources confidentielles que Moncef Marzouki devient trop encombrant. Par contre, l'ex-Chef du gouvernement a été soutenu par l'opposition, les organisations syndicales et patronales ainsi que d'une large partie de la société civile lorsqu'il a voulu mettre en place un gouvernement apolitique au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaïd, le 06 février. Le 11 avril dernier, Africa Intelligence titrait « Quand Washington regrette l'ère Jebali ». L'administration Obama irrité des islamistes (Troïka inclus) a suspendu sa coopération avec la Tunisie (à l'exception des dossiers sécuritaires) jusqu'à l'achèvement de la constitution et la tenue d'élections. L'info est révélée par son ambassadeur à Tunis Jacob Walles lors d'un déjeuner organisé par la Tunisian American Friendship Association. Très apprécié des Américains, Hamadi Jebali compte parmi ses soutiens le sénateur de l'Arizona, John MC Cain. Le 20 février dernier, le candidat à la présidentielle de 2008 a qualifié la démission de Jbali d'une perte pour la Tunisie.