Le FMI, fonds monétaire international, indique, dans un récent communiqué de presse, que la Tunisie fait encore face à des « risques », mais ne sera pas la « nouvelle Grèce». Amin Mati, directeur-adjoint Moyen-Orient et Asie centrale du FMI et chef de mission pour la Tunisie, est revenu, lors de son passage mercredi 19 juin 2013 sur Express FM, sur les similitudes entre la Tunisie et la Grèce. M. Mati a indiqué que la comparaison entre les deux pays ne se prête pas pour deux raisons majeures : l'endettement de la Grèce est estimé à 230% du PIB contre une dette soutenable tunisienne de l'ordre de 40%. En outre, la dépendance de la politique monétaire de la Grèce de la Banque centrale européenne alors que la politique monétaire tunisienne est indépendante et ne relève que de la BCT (Banque centrale de Tunisie). Il a soutenu que l'analyse de Moody's n'a rien apporté de nouveau pour le FMI : « Toutes les informations qui y sont développées ont été prises en considération lors de la négociation des facilités de caisse accordées à la Tunisie (2,7 milliards de dinars). Le seul impact de cette dégradation réside dans les difficultés que la Tunisie rencontrera pour sortir sur les marchés internationaux privés ». S'agissant de la dévaluation du dinar, Amin Mati a fait observer que le taux de change en Tunisie fluctue, depuis des mois, dans les deux sens, tantôt à la hausse, tantôt à la baisse et que c'est à la BCT de veiller au grain. Il a estimé que, globalement, le taux de change en Tunisie est surévalué de manière modérée.