Le prêt du FMI, Fonds monétaire international, est toujours en attente : pas d'accord de principe, mais les négociations sont en cours. C'est le résultat d'une conférence de presse tenue mardi 16 avril et présidée par Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, BCT, Elyes Fakhfakh, ministre des Finances, Ridha Saïdi, ministre délégué chargé du Dossier économique et Amin Mati, chef de la délégation du Fonds monétaire international. M. Mati a indiqué que la situation économique en Tunisie reste tributaire des chocs exogènes de ce qui se passe en Europe puisque l'économie de la Tunisie dépend fortement des exportations : « La situation politique pourrait également freiner les investissements étrangers dans ce pays, tant que les élections ne sont pas tenues. A cause de cette situation d'incertitude, l'économie tunisienne pourrait être confrontée à des chocs importants ». Le chef de la délégation du FMI a affirmé que plusieurs réformes (reprise économique, stabilité et sécurité du pays …et autres) ont déjà été inscrites dans le programme du gouvernement et font partie du programme de travail du FMI : « On pense que ces réformes vont dans le bon sens…Nous sommes à un stade très avancé des négociations. La signature de l'accord se fera au mois de mai, si les négociations aboutissent ». Amin Mati voit dans la situation actuelle le passage d'une « reprise à deux vitesses » à une « reprise à trois vitesses » caractérisée par une croissance solide dans les pays en développement et les pays émergents, une reprise aux Etats-Unis et des inquiétudes en Europe.