Néjib Hnana, président de la Commission de confiscation, a qualifié de « nulle et non Avenue » la transaction de cession des parts que détenait le gendre du président déchu Ben Ali, Slim Chiboub, dans une compagnie de prospection pétrolière : « Il est du droit de l'Etat de déclarer caduc le contrat de vente ». Dans une déclaration accordée vendredi 21 juin 2013 à l'agence TAP, M. Hnana a indiqué qu'une compagnie américaine avait demandé à racheter les parts que détenait le gendre de Ben Ali dans la compagnie «Voyager Oil and Gas», représentant 36 % du capital, et qui avaient été confisquées par l'Etat. Il a fait remarquer que le ministère des Finances s'était trompé d'adresse en sollicitant l'avis de la commission de confiscation : « Il aurait été plus indiqué de s'adresser à la commission de gestion des biens confisqués, présidée par le ministre des Finances, et qui a autorité de gérer la grande majorité des biens confisqués de Ben Ali et de ses proches ». A la date des faits (décembre 2011), le président de la commission avait donné son aval à la cession des actions de Slim Chiboub à la compagnie américaine, sous réserve que le produit de la vente soit déposé dans une banque tunisienne. La commission de confiscation avait informé le ministère des Finances de la nullité de la vente. « Même les conditions posées par l'ancien président de la commission de confiscation n'ont pas satisfait aux exigences de transparence, compte tenu du fait que ces fonds étaient censés être déposés auprès de la Trésorerie générale ou, du moins, faire l'objet d'une adjudication pour la sélection d'une des banques de la place », a-t-il expliqué.