Dans un communiqué rendu public jeudi 27 juin 2013, la Banque centrale de Tunisie (BCT) indique que l'aggravation du déficit commercial lors des 5 premiers mois de cette année par rapport à la même période en 2012 est expliquée par la hausse persistante des importations de la plupart des groupes de produits. Le pic du déficit commercial a été détecté en mai 2013. Préoccupée par le rythme d'accroissement du déficit courant du pays qui atteint 3,7% du PIB en mois de mai, la BCT a appelé à engager rapidement des mesures adéquates pour contenir les pressions sur les équilibres du secteur extérieur et les réserves en devises régressées en date du 26 juin courant à 10 473 millions de dinars (6 349 millions USD), soit 96 jours d'importation. Le taux d'inflation enregistré par la BCT, en mois de mai, est de 6,4% en glissement annuel gardant ainsi son niveau du mois d'avril 2013. Une stabilisation en relation avec la baisse progressive des prix des produits alimentaires. Malgré les indicateurs préoccupants, l'analyse par la BCT de la conjoncture économique tunisienne a révélé la consolidation du rythme de la production industrielle avec la hausse de 4,1% de son indice en glissement annuel en raison de la reprise productive des industries manufacturières (notamment celle à l'export) et non-manufacturières. Les indicateurs du tourisme ont également réussi une progression remarquable dans les 5 premiers mois de 2013 avec des croissances de 10,4%, 15% et 0,5% respectivement en matière d'entrées de non-résidents, nuitées et recettes touristiques. A l'échelle mondiale, la Banque centrale de Tunisie a mentionné que les récentes prévisions rendues publiques, fin mai 2013, portant sur les croissances auprès des principaux pays industrialisés. L'Etat des lieux établi montre la poursuite des disparités entre les grandes économies du monde. Citant les prévisions de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la BCT a indiqué que la croissance aux Etats-Unis devrait marquer un ralentissement en 2013 pour connaitre une accélération l'année prochaine, alors que la zone Euro devrait connaitre une poursuite de la récession économique cette année avant d'amorcer une certaine reprise en 2014.