Annoncés récemment, les nouveaux tarifs des viandes rouges demeurent objet de polémique entre bouchers et consommateurs. Mustapha Habib Testouri, président de la Fédération nationale des métiers, a affirmé qu'après la décision du ministère du Commerce d'appliquer des tarifs uniques à la vente des viandes rouges, le boucher fait face à trois solutions : la fermeture, l'arnaque ou la vente à perte. M. Testouri explique que la viande ovine à 16 dinars le kg ne signifie nullement la viande d'agneau à 16 dinars d'autant que le terme ovin « englobe l'agneau, les chèvres et les vieilles brebis ». Idem pour le terme «viande bovine» qui ne détermine pas le genre de viande : veaux ou vaches réformées (les vaches laitières réformées s'élèvent à 100 mille par an), lesquelles peuvent être vendues aujourd'hui à un prix supérieur à son prix auparavant (environ 15 dinars au lieu de 12 dinars). Le président de la Fédération a estimé inacceptable la poursuite de cette politique qui consiste à comprimer les prix aux niveaux de la vente par les bouchers (objet de diffamations et de procès verbaux), d'autant qu'il s'agit du dernier et plus faible maillon dans cette filière. Il a toutefois reconnu l'existence de défaillances dans le secteur des bouchers. Pour rappel, les tarifs sont fixés comme suit : viande ovine à 16 dinars/kg, viande bovine désossée à 15,500 dinars/kg, viande bovine côtelettes à 13,200 dinars/kg et viande bovine avec os à 9,700 dinars/kg.