L'affaire Jal Group a atteint un nouveau palier et atterrit, enfin, sur les bureaux du Chef du gouvernement, Ali Laarayedh. Face aux impasses, une réunion ministérielle a été programmée pour cette matinée du mardi 16 juillet 2013, au siège du gouvernement pour un examen sérieux de la situation. Toute la région attend avec la fébrilité que l'on imagine ce qu'il en ressortira. Cependant, personne ne se fait d'illusions quant à la volonté du promoteur italien de fermer irrévocablement les unités de production de Menzel Bourguiba, mettant ainsi pas moins de 4000 personnes au chômage. Et le communiqué qui émanera à l'issue de cette réunion ne saurait apporter la moindre consolation à des milliers d'ouvriers éplorés. Tout au plus, seront-ils rassurés quant au paiement de l'indemnité de 200 dinars promise aux ouvriers privés de leurs appointements. Un paiement qui a accusé un sérieux retard imputé par le ministre des Affaires sociales à des lourdeurs administratives (sic !). Mais l'espoir demeure de voir les autorités de voir une solution pointer. Il est à signaler qu'une réunion s'est tenue, hier lundi, entre le promoteur italien et des représentants du ministère des Affaires sociales et celui de l'Industrie qui n'a pas permis d'aboutir à une solution satisfaisante pour les différentes parties. L'investisseur italien a proposé le rachat de seulement 10% de l'entreprise et de recruter seulement 900 personnes, déclarant son incapacité financière à reprendre la totalité du groupe. L'on notera également qu'aucun communiqué n'a émané de la direction générale du groupe exposant la situation ou expliquant les raisons unilatérales de la fermeture, cependant que l'activité de l'unité de Menzel Jemil ne souffre d'aucune perturbation.