Le chercheur universitaire et spécialiste des groupes islamiques, Alaya Alani, a confirmé l'existence des empreintes d'Al Qaïda dans le dernier attentat survenu lundi 29 juillet à Djebel Chaambi qui a fait huit morts parmi les soldats tunisiens. Lors de son passage mardi sur Shems FM, Alaya Alani a indiqué qu'il y a une évolution dans l'acte terroriste en Tunisie, en référence à l'égorgement de cinq militaires tunisiens à Djebel Chaambi : « Al-Qaïda cible spécifiquement les forces de sécurité et l'armée afin de les déstabiliser moralement et de créer par conséquent un sentiment d'insécurité chez les citoyens ordinaires. Certaines forces extérieures veulent voir échouer l'expérience démocratique tunisienne ». Le chercheur a insisté sur la nécessité d'examiner attentivement les associations religieuses en Tunisie : « Il est nécessaire d'améliorer les services de renseignements afin d'être plus efficaces contre les menaces terroristes et d'impliquer les citoyens dans le processus de récolte de l'information ». Il a, en outre, appelé à la création d'un gouvernement de salut national : « Contrer la menace terroriste nécessite l'élaboration d'une feuille de route impliquant les partis au pouvoir et l'opposition ». M. Allani a déclaré que cette vague de terrorisme va non seulement fragiliser la situation sécuritaire du pays mais aussi celle de son économie.