La presse tunisienne mais aussi internationale ne cesse, de manière récurrente, de traiter du sujet qui fait couler beaucoup d'encre : le Djihad du Nikah. Dans un article intitulé « Sex in the Syrie : djihad nikah, les Tunisiennes les plus motivées », l'hebdomadaire satirique français, Charlie Hebdo, affirme que pour ces moujahidat, leurs corps sont leurs armes. Contre Bachar, elles font la guerre en faisant l'amour. Voici ce que écrit Charlie Hebdo : « Un bon combattant doit avoir l'arme chargée et les couilles vides. Voilà ce qu'a décrété Mohamed al-Arifi, mufti saoudien, théoricien du djihad en Syrie. Il n'a pas tort, al-Arifi, car, pour ces soldats de la liberté, cela ne doit pas être bien agréable de se contenter de violer. Il paraît qu'une femme violée taille moins bien des pipes, et ne prépare le thé à la menthe après que sous la contrainte. Le mufti saoudien a trouvé la solution : les musulmanes du monde entier, ayant, comme les hommes, le devoir du djihad pour la gloire de l'islam, sont appelées à rejoindre le champ de bataille syrien pour soulager les pulsions des combattants, qui n'en seront que plus féroces contre le régime de Bachar. La même source rapporte qu'un compatriote d'al-Arifi, mufti de son état, nommé Nasser al-Omar, est allé jusqu'à dire que les vaillants moudjahidine avaient même le droit de pratiquer le djihad du nikah avec leurs propres sœurs. Des dizaines de musulmanes, élevées sous serre noire et interdites de se mélanger aux garçons, ont vu là l'occasion d'assouvir leur frustration sexuelle sans s'attirer les foudres du Seigneur. Ce sont les Tunisiennes qui se sont montrées les plus motivées. Selon le ministère de l'Intérieur, 13 jeunes filles au moins auraient répondu à l'appel d'al-Arifi. L'industrie d'export de ces « prostituées halal » est bien huilée. Selon le récit d'Aïcha, vétérane tunisienne du djihad sexuel en Syrie, la première approche s'est faite à l'université. Le témoignage à visage flouté, diffusé sur une télévision tunisienne privée, révèle qu'une femme de 36 ans, intégralement voilée, approchait les filles voilées pour leur parler de religion et les convier à des réunions de «maw'ida», où l'on prêche la bonne parole entre femmes. Le petit groupe rassemblé par la chasseuse de têtes compte une douzaine de disciples, dont l'une ne dépasse pas l'âge de 10 ans. Selon Aïcha, deux filles au moins de ce groupe ont rejoint la Syrie. Le sujet du djihad est rapidement abordé, et les recrues sont convaincues de leur supériorité eschatologique sur le reste de l'humanité. «Je sentais que j'étais la seule au monde, avec ce groupe de femmes, à être sur la voie du paradis, et que toutes les autres allaient brûler en enfer», affirme l'ancienne djihadette, aujourd'hui amère de regrets. Une fois affectées à des postes, ces dignes servantes d'Allah peuvent enfin commencer ce pour quoi elles ont parcouru un si long chemin. Un tableau retrouvé sur une position désertée par la sinistre katiba (brigade) al-Farouq donne de précieux renseignements sur le quotidien de la moudjahida du sexe. Le nikah se fait par tranches de 2 heures, suivies de 2 heures de repos, à raison de trois ou quatre combattants par jour. Une bondieuserie est prononcée avant chaque séance par l'émir de la katiba pour donner des allures de mariage de jouissance à ce bordel halal ».