Hier, vendredi 29 novembre 2013, les fidèles croyants qui se sont déplacés à la mosquée « El Fath » de Bizerte ont failli manquer leur prière collective. Cette dernière a été en effet retardée de plus d'une heure sur son temps habituel à cause du refus de certains fidèles appartenant au courant salafiste de permettre à l'imam, nommé et reconnu par les instances religieuses, de monter sur la chaire faire son sermon du vendredi. Ce groupe intransigeant fait valoir l'argument que ledit imam demeure un suppôt de l'ancien régime qui a été congédié après la révolution et annonce sa volonté d'imposer son propre candidat à l'imamat, celui-là même qui officie depuis l'éviction sans ménagement de l'imam légal. Contacté, le prédicateur religieux affecté au gouvernorat a confirmé l'information tout en insistant sur le fait que l'office a été néanmoins rempli dans sa totalité mais avec un certain retard et qu'il a été conduit par un autre imam, lequel a insisté dans son sermon improvisé sur la sacralité et l'invulnérabilité des lieux du culte. Ce problème devrait connaître une solution au cours de la semaine prochaine a fait savoir le responsable qui a indiqué que sur les 130 mosquées du gouvernorat de Bizerte, seule une vingtaine échappe actuellement au contrôle du ministère des Affaires religieuses.