Selon le journal Le Monde, dans son édition du lundi 16 décembre, une pression occidentale a conduit à la nomination de Mehdi Jomâa à la tête du futur gouvernement. La même source indique que les Occidentaux ont pesé de tout leur poids dans le choix du nouveau Chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, désigné, samedi soir 14 décembre, pour succéder à Ali Larayedh. Inquiets des négociations sans fin menées dans le cadre du dialogue national commencé le 25 octobre sous la médiation de l'UGTT pour trouver une issue à la crise politique tunisienne, les principaux ambassadeurs de l'Union européenne et celui des Etats-Unis se sont réunis début décembre à Tunis. Ces derniers se sont mis d'accord pour promouvoir la candidature de M. Jomâa, ministre de l'Industrie dans le gouvernement de Laarayedh, dont le nom n'était jusqu'ici jamais apparu dans la valse des prétendants. Comme un signal, quelques jours plus tard, le 11 décembre, prenant prétexte d'un déplacement commun dans la région de Béja, l'ambassadeur allemand, Jens Plötner, publiait sur le compte Facebook de la chancellerie, une photo le montrant en train de déjeuner avec M. Jomâa, sous le titre « diplomatie du Méchoui ».