D'après un sondage réalisé par la Chambre tuniso-française de Commerce et d'Industrie (CTFCI), publié le 22 janvier 2014, le pessimisme règne dans les milieux des investisseurs français en Tunisie. Les entreprises françaises en Tunisie au nombre de 1269, à fin 2012 et qui emploient plus de 122 000 personnes, ne se font pas d'état d'âme en affichant leur scepticisme quant aux perspectives économiques pour l'année en cours et leur insatisfaction vis-à-vis des services publics. Et ce malgré une évolution positive de leurs chiffres d'affaires. C'est le flou, l'incertitude et le manque de visibilité qui entourent les perspectives de 2014 ainsi que le blocage de la situation politique qui préoccupe 44% des entreprises sondées. Au regard de ce flou « persistant » et de la situation politique et sécuritaire, « presque la moitié des entreprises ne compte pas réaliser de nouveaux investissements » avertit la CTFCI, alors que « le reste des entreprises envisagent, quand même, de nouveaux investissements afin d'anticiper une éventuelle reprise de l'activité économique » 55% des entreprises françaises regrettent également une « administration et une qualité des services décevantes », outre une difficulté insurmontable, selon 72,5% des entreprises sondées, pour l'accès aux crédits bancaires. Par ailleurs, la dégradation des infrastructures routières, des liaisons téléphoniques et des services Internet est une profonde source d'insatisfaction pour 87% des chefs d'entreprises. Cependant, et malgré cette conjoncture, 53,5% de ces entreprises reconnaissent une évolution positive de leurs chiffres d'affaires et 60% d'entre elles ont soit augmenté soit maintenu leur personnel. 38% ont en revanche réduit le nombre de leurs employés. M. BELLAKHAL