Le dernier rapport de la confédération d'ONG internationales « OXFAM », intitulé « A égalité, il est temps de mettre fin aux inégalités extrêmes », a révélé que les inégalités sont une réalité frappante en Tunisie et que les raisons ayant poussé le peuple tunisien à se révolter en 2011 sont toujours d'actualité. Selon ce rapport, sur un total de 46 pays, la Tunisie arrive en 3ème position, en termes de perception des inégalités économiques, juste derrière la Grèce et le Liban. La confédération s'est basée, pour la rédaction de son rapport, sur une enquête internationale, réalisée en avril 2014 par le groupe américain de réflexion (Think Tank) « Pew Research Center » sur la perception des inégalités économiques par les populations. Manal Wardé, directrice Maghreb d'Oxfam, a fait savoir que l'investissement public dans les régions de l'intérieur de Tunisie n'atteint toujours pas les niveaux permettant l'accès des populations à des services publics de qualité comparables à ceux des régions côtières. Mme. Wardé a ajouté que 77% des Tunisiens questionnés ont déclaré que les inégalités entre les pauvres et les riches constituent un problème d'une priorité absolue, ainsi qu'un défi majeur à relever dans la conduite des politiques publiques. Elle a ainsi souligné la nécessité de mettre en place des réformes économiques substantielles en vue de lutter contre les inégalités en Tunisie, notant que les inégalités extrêmes sont source d'instabilité et de conflit qui nous touchent toutes et tous. A.B
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