Après la reprise des marchés boursiers occidentaux depuis quinze jours, tout le monde croyait la crise financière est terminée cependant du feu niche dans le Golfe. Alourdi de 80 milliards de dollars de dettes, Dubaï semble d'après la presse internationale au bord de la faillite. Mercredi dernier, l'une des holdings les plus importantes de l'émirat, Dubaï World, promotrice du Méga projet, l'île artificielle en forme de palmier, a sollicité à ses créanciers un report de remboursement de 6 mois de ses dettes, estimées à 59 milliards de dollars ! Ce groupe immobilier ne compte plus rien rembourser avant le 30 mai 2010 afin de mener à bien cette restructuration. Cette déclaration a terrorisé les marchés occidentaux et asiatiques. Sans attendre, les agences de notation Moody's et Standard & Poor's ont déclassé six des groupes les plus importants de Dubaï. Afin de remédier à cette situation, Dubai a annoncé avoir levé 5 milliards de dollars de Bons du Trésor auprès d'Abou Dhabi, son grand frère riche en pétrole. Les fonds ont été apportés par deux importantes banques de l'émirat: la National Bank of Abu Dhabi, et la banque islamique Al Hilal Bank. Cet apport d'argent frais ne suffit pas à éponger le volume de dettes de Dubaï, qui représente 70 % de son produit intérieur brut ( PIB). Rappelons d'abord que l'émirat de Dubai a promu la construction « Porte de la Méditerranée», la nouvelle ville que Sama Dubai, filiale de Dubai Holding Group, se proposait de réaliser sur les bords du Lac Sud de Tunis. Cet investissement d'une valeur de 25 milliards de dollars, ne semble plus, dans l'immédiat et à l'ordre du jour actuel du groupe immobilier cependant le gouvernement tunisien a rappelé dans plusieurs points de presse que Sama Dubai n'a jamais annulée son projet en Tunisie mais a reporté son projet pour une date ultérieure. Par ailleurs, TECOM-DIG de Dubai Holding, a investit plus de 3 milliards de dinars dans la privatisation de Tunisie Télécom qui s'est concrétisée par son entrée dans le capital de l'opérateur Historique pour une participation de 35%. La crise survenue à Dubai peut-elle ralentir l'augmentation de sa participation dans TT pour atteindre les 51% comme convenu. D'un autre coté, le Groupe émirati "BuKhatir" compte investir 5 milliards de dollars qui seront alloués à la création de la nouvelle cité sportive et résidentielle à Tunis. Situé dans la région du lac nord de Tunis sur une superficie totale de 250 hectares, le projet comportera des espaces sportifs, un terrain de golf et une zone urbaine. Ce Groupe originaire de l'Emirat de Abou Dhabi supposé, assez riche et bailleur de fonds pour sauver son voisin Dubai. Ainsi, le groupe opère en Tunisie avec toute planification et programmation et assure ses engagements dans les délais déclarés. Par contre, dans une déclaration faites aux journalistes telle que rapportée par le quotidien indépendant « Assabeh » le samedi 21 novembre 2009, que El Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, premier responsable de Dubaï a assuré que l'Emirat va poursuivre son développement et elle est capable à répondre à ses obligations financières dans les prochaines années. En fait, le projet d'investissement des EAU dans les pays arabes, notamment les projets programmés en Tunisie, le Maroc et l'Egypte étaient l'axe de cette discussion. « Dubaï restera la capitale financière et commerciale du Moyen-Orient vue qu'elle occupe actuellement le sixième plus grand aéroport et le 6e plus grand port dans monde et le plus grand port du Moyen-Orient et Afrique du Nord.», a ajouté El Sheikh Mohammed bin Rashid.