La société Dubai World, qui avait mis en danger l'équilibre de tout l'Emirat en novembre 2009, a annoncé vendredi avoir obtenu, au terme de laborieuses négociations, l'accord de 99% de ses créanciers à la restructuration de sa dette estimée à 24,9 milliards USD, espérant relancer ses activités frappées par la crise financière mondiale. Grâce à cet accord, en discussion depuis décembre 2009, Dubai World sera en mesure de « boucler (son) processus de restructuration dans les prochaines semaines », a déclaré Dubai World dans un communiqué. En fait, Dubai World avait annoncé le 20 mai dernier être parvenu à un accord de principe avec la plupart des banques créancières pour une restructuration de sa dette de 23,5 milliards de dollars, désormais estimée à 24,9 milliards de dollars selon le gouvernement de Dubaï. La différence représente les intérêts et des garanties aux créanciers commerciaux, selon une porte-parole du groupe. Parmi les créanciers de Dubai World, figurent quatre banques britanniques (HSBC, Lloyds, RBS et Standard Chartered). L'Abu Dhabi Commercial Bank et la Emirates NBD bank de Dubaï sont en tête des créanciers régionaux de Dubai World. Par la suite, l'accord formalise un solide consensus autour d'une proposition de restructuration juste et équilibrée, et fait figure d'étape déterminante pour remettre Dubai World dans une situation financière saine et stable. En Tunisie, la crise financière avait freiné les projets de l'émirat de Dubai qui a promu la construction de la « Porte de la Méditerranée», la nouvelle ville que Sama Dubai, filiale de Dubai Holding Group, se proposait de réaliser sur les bords du Lac Sud de Tunis. Cet investissement d'une valeur de 25 milliards de dollars, ne semble plus figurer parmi les priorités du géant émirati. Cependant le gouvernement tunisien a rappelé à l'occasion de plusieurs points de presse que Sama Dubai n'a jamais annulée son projet en Tunisie mais a reporté son projet pour une date ultérieure. A cet effet, et après l'obtention du feu vert à la restructuration de ses dettes, pourra-t-on un jour voir l'investissement se réaliser, et si oui quand est ce qu'on pourra espérer l'ouverture de la «Porte de la Méditerranée» ?