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Tunisie : Séminaire conjoint du Ministère de l'Emploi et de l'insertion professionnelle de la jeunesse et de la Banque mondiale sur la mobilité de l'emploi
Le Ministère de l'Emploi, et de l'insertion professionnelle de la Jeunesse conjointement avec la Banque mondiale ont organisé une conférence autour du thème de l'emploi et l'immigration le Mardi 05 Janvier, 2010. Deux rapports de la Banque mondiale sous les titres « Préparer l'avenir, une perspective à long terme de la mobilité des personnes et des emplois pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord» et « Migration de la main d'œuvre de l'Afrique du Nord : impacts de développements, défis et options de politiques migratoires» sont présentés et discutés lors de cet événement. Cette conférence a été ouverte par S.E. Monsieur Slim Tlatli, Ministre de l'Emploi, et de l'insertion professionnelle de la jeunesse, suivi de Mr. Ndiamé Diop représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie. Le premier rapport a porté sur la mobilité du travail et des emplois sur le marché mondial avec un accent particulier sur l'Europe et la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Le rapport s'est intéressé aux tendances démographiques et a identifié les régions du monde ou la main d'œuvre déclinera et celles ou elle augmentera. Certaines régions pourraient, selon ce rapport, se trouver confrontées, d'ici 2050, à un déficit de main-d'œuvre global de 215 millions de personnes, alors que d'autres pourraient enregistrer un excédent de main-d'œuvre de plus de 500 millions de personnes. L'étude conclue que nous allons assister a une accélération de la mobilité du travail et des emplois et explore les politiques à mettre en œuvre sur le court et long terme en vue d'atteindre un équilibre gagnant-gagnant entre les pays en surplus et ceux en déficit de main d'œuvre. « L'exemple de la région MENA et de l'Europe est particulièrement révélateur. À l'horizon 2050, l'Europe devrait perdre 66 millions d'actifs, alors que dans la région MENA la croissance de la population active dépassera les 40 millions.», a précisé Leila Zlaoui, auteur principal du rapport. La deuxième étude a porté sur la situation migratoire en Afrique du Nord et analyse son impact ainsi que celui des transferts des migrants sur les économies de la région. Bien qu'il y ait dans le monde des régions exportatrices de main-d'œuvre plus importantes, sur une base par habitant et en part du PIB, les envois de fonds vers l'Afrique du Nord sont parmi les plus élevés au monde. Alors que par le passé la migration était seulement envisagée comme « un échec du développement » et le reflet de l'absence d'opportunités dans le pays d'origine, elle est de plus en plus perçue aujourd'hui comme un mécanisme puissant pour l'amélioration de la croissance et le développement. En plus des différents thèmes abordés tels que la croissance, le chômage, la pauvreté, l'investissement, la diaspora, et l'impact des retours des migrants, le rapport traite également des défis à venir relatifs à la migration et des priorités en termes d'amélioration du devenir des migrants. Les présentations de ses rapports et de la pertinence de ses analyses par rapport à la situation en Tunisie sont assurées respectivement par deux experts de la Banque mondiale: Mme Leila Zlaoui auteur du premier rapport, et Mme Jennifer Keller auteur du deuxième rapport avec la participation de Mr. Richard Billsborrow, Professeur à l'Université de la Caroline du Nord. Les présentations sont suivies de débats sur les principales analyses et recommandations des rapports et comment ils se déclinent par rapport au contexte économique et social en Tunisie. Plusieurs experts ont participé aux débats. Plusieurs experts et personnalités du monde du développement ont participé à cette importante conférence dont des représentants de l'administration, des agences de développement, des organisations professionnelles, des bailleurs de fonds, des acteurs d'ONG et du secteur privé, des chercheurs universitaires, des partenaires au développement ainsi que les medias.