L'intermédiaire en bourse, Mac SA, publie aujourd'hui une longue étude sur les rétrospectives de la bourse de Tunis en 2009.L'étude réalisée, traite largement les réalisations de 2009 et les prévisions de l'année 2010. En fait, le comportement boursier observé lors des premières journées de l'année 2010 laisse présager un enchainement des mouvements spéculatifs et de masse. Vigilance à ces mouvements qui pourraient plonger le marché dans une bulle spéculative dont les effets sont néfastes. Ce sont les chiffres d'affaires et notamment les niveaux de bénéfices sur l'année pleine 2009 qui permettront de juger le comportement actuel du marché, spéculatif ou anticipatoire. A l'instar de ces chiffres, des corrections, à la hausse ou à la baisse, seront opérées. Autre fait important jouant en la faveur de la hausse et notamment de la dynamisation de la bourse Tunisienne c'est la grande liquidité qui s'y trouve. En effet, si on se focalise sur les OPCVM on remarque qu'en 2009, leurs actifs nets ont progressé de plus de 20% à 4 541 MDT, dont la majeure partie est placée en OPCVM obligataires (4 050 MDT). Ces disponibilités auront certainement un grand rôle à jouer en 2010 pour pousser la bourse encore plus haut. En termes de perspectives sectorielles, les estimations restent difficiles à faire sauf pour les valeurs financières notamment bancaires, leasing et assurances. En effet, les banques disposeront encore en 2010 d'une liquidité assez confortable et certaines vont récolter les fruits de leurs politiques de provisionnement et de gestion des risques. Pour le leasing, il semblerait aussi que le secteur a encore de beaux jours devant lui et la demande pour ce genre de services financiers est en train de s'accroitre. Le secteur des assurances semble aussi bien se porter avec toutes les mutations qui s'opèrent sur le marché. Pour les autres secteurs, il faudrait plutôt faire du « stock picking » pour détecter les valeurs encore sous valorisées. De plus, il faudrait aussi suivre de près les valeurs qui ont affiché des variations importantes et non justifiés fondamentalement car les corrections seront d'autant plus importantes. Un autre catalyseur de la Bourse de Tunis, se sont les opérations d'introduction. D'ailleurs en 2010, plusieurs opérations en bourse sont prévues dont principalement l'introduction en bourse de l'opérateur de téléphonie mobile privé Tunisiana dont les caractéristiques de l'opération sont encore non éclaircis. De plus, et après de longues années d'absence, les opérations de privatisation via la bourse de Tunis est de retour. Au menu, la société de distribution pétrolière SNDP, la compagnie de réassurance Tunis- Ré, les assurances SALIM, la compagnie Tunisienne de Navigation CTN et Modern Leasing. D'autres sociétés privées sont attendue à la bourse de Tunis que ce soit sur le marché central ou le marché alternatif. Certes que ces introduction augmenteront la capitalisation boursière de la place tunisienne et amélioreront sa liquidité. Mais outre ces objectifs, le but des introductions et notamment les opérations de privatisations redorent généralement l'image d'une bourse des valeurs mobilières, et accroissement sa visibilité et son attrait. Donc en plus d'une valorisation qui doit être attrayante pour tous les investisseurs, les modalités de l'offre et la qualité de la société à introduire restent aussi un point très important dans toute réussite d'une opération d'introduction en bourse. Car avec le degré de développement auquel la bourse de Tunis est arrivée nous jugeons que la réussite ne consiste plus à clôturer avec succès l'opération mais aussi de lui assurer un bon séjour au marché après l'introduction.