« L'Open Sky, ouverture du ciel national à la concurrence, présente pour la Tunisie des avantages. Il va favoriser un nouveau flux de touristes. Cependant, pour qu'il soit adopté, il va obliger les compagnies nationales, particulièrement, le transporteur public Tunisair à réduire son effectif », a affirmé M. Ali Tounsi, secrétaire général du Conseil international des aéroports pour la région de l'Afrique. Dans une interview, accordée, jeudi 19 avril, à Express FM, M. Tounsi a précisé que si on tient compte du fait que l'Open Sky exige 100 agents pour un seul avion, Tunisair qui possède 32 avions ne peut employer pour tenir la concurrence que 3000 contre 8000 actuellement. Il a ajouté que l'Open Sky en vigueur dans un pays comparateur comme le Maroc n'a pas donné les résultats escomptés. Dans ce pays, l'Open Sky a généré une augmentation du trafic aérien mais pas nécessairement comme c'était attendu de plus importants flux de touristes. En ce qui concerne l'avenir de l'activité portuaire en Tunisie, M. Tounsi a indiqué que cela dépendra de la volonté politique et de l'option des décideurs de ce secteur soit pour l'ouverture et la promotion des aéroports tunisiens en hub de services -transit et autres-, soit pour leur protection : « Au regard des projections internationales et géostratégiques, l'activité aéroportuaire en Afrique, en dépit des difficultés qu'elle connaît au plan de la sécurité actuellement, a un bel avenir devant elle. La Tunisie ne doit pas louper ce marché juteux ».