Le siège de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (Utica) a abrité, mardi 20 juillet, un séminaire traitant des « Nouvelles mesures en faveur de la restructuration financières des PME ». Ce séminaire a été organisé par le Ministère de l'Industrie et des Technologies, en association avec l'Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers et l'Agence Française de Développement (AFD). L'organisation d'un séminaire avec un tel sujet vient en fait de la conscience des différentes parties de la réalité du tissu industriel tunisien, constitué essentiellement de PME fortement endettées et sous capitalisées et qui ne disposent pas de capitaux permanents suffisants, outre une situation financière souvent déséquilibrée. La restructuration financière devient dans un tel contexte une condition nécessaire et urgente pour la mise à niveau d'un nombre assez important d'entreprises approuvées par le comité de pilotage du programme de mise à niveau sous réserve de restructuration financière. La question trouve de plus en plus un fondement, surtout que dans ce même cadre du renforcement de la restructuration financière des entreprises, et en vue de concrétiser leur plan de mise à niveau, un fonds commun de placement destiné à renforcer la structure financière des petites et des moyennes entreprises. Il s'agit de « Taahil'Invest », un fonds commun de placement à risque d'un montant de 25 millions de dinars, qui a réussi à octroyer son agrément pour la constitution suite à une réunion du conseil du marché financier, le 17 mars dernier. L'octroi de cet agrément a été par ailleurs soutenu par la demande présentée conjointement par la société « Sages SA » en sa qualité de gestionnaire, et la Société Tunisienne de Banque (STB) en sa qualité de dépositaire. La mission principale de ce fonds n'est autre que permettre aux PME de développer leur compétitivité, de renforcer leur potentiel de création d'emplois et da favoriser leur intégration dans l'économie mondiale. Les promoteurs de ce fonds étoffent qu'il sera d'un grand appui pour les entreprises à travers la consolidation des propres des PME affiliées au programme de mise à niveau et opérant dans le secteur de l'industrie et des services connexes ainsi que toute PME présentant un programme de développement jugé pertinent et ayant un fort potentiel de croissance. Ce qui veut dire autrement, que les autres petites et moyennes entreprises, ou encore les Très Petites Entreprises (TPE), qui non seulement n'ont eu aucune mise à niveau, ou encore toutes les autres entreprises récemment créées, seront laissées et ne trouveront ni financement, ni une aide à une restructuration ni auprès de ces multiples mécanismes d'aides, ni encore de la part des banques toujours nonchalantes quant à leurs besoins et nécessités en financements. D'ailleurs, ce manque de financement est l'origine directe du fait que les PME et TPE quelques soient leurs tailles et les programmes qu'elles ont suivis, peinent encore à tracer des plans à long termes, étant donné qu'à cause de ces difficultés financières structurelles, vécues quotidiennement par ces entreprises, il leur devient difficile à même de subvenir aux besoins des personnels, qui ont des schémas de développement ou encore d'expansion à l'international. Pour le moment, les entreprises éligibles aux interventions du Fonds, sont premièrement les entreprises en nécessité de financement pour le développement de tout projet éligible au programme de mise à niveau industrielle disposant d'un fort potentiel de croissance et d'une visibilité commerciale confirmée par son business plan élaboré à l'occasion de son adhésion au dit programme ainsi que dans le renforcement des fonds propres de toute PME présentant un programme de développement jugé pertinent. Le FCPR- F.P PME investira aussi dans des FCPR similaires gérés par d'autres gestionnaires de fonds. « Taahil'Invest » cible essentiellement les projets dont les investissements varient entre 100 mille et 5 millions de dinars avec des prises de participations dans la limite de 49% du capital social des projets avec un ticket minimum de participation de trente mille dinars.