Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 180 millions d'euros, destiné à la réduction des disparités régionales en Tunisie. Ce prêt, qui constitue la première phase d'un appui budgétaire programmatique, entre dans le cadre du Programme d'appui au développement régional inclusif (PADRI). Il permettra de stimuler le développement régional dans 16 gouvernorats prioritaires à travers la relance de l'investissement, l'inclusion sociale et la promotion de la gouvernance locale, indique un communiqué de la BAD. Le PADRI vise ainsi à contribuer à la réalisation d'une croissance durable et inclusive à travers la réduction des disparités régionales. Soutenant les axes structurant du Plan stratégique 2016-2021, le programme permettra entre autres d'améliorer l'attractivité des gouvernorats prioritaires à travers la relance de l'investissement public et son exécution. Il contribuera également à promouvoir l'employabilité des jeunes et d'assurer l'accès aux ressources d'investissement dans les gouvernorats prioritaires. Il s'efforcera en outre d'améliorer le cadre de vie des populations à travers le développement du capital humain. Il devrait enfin instaurer les bases du cadre institutionnel des collectivités locales en les dotant de ressources adéquates. Il s'agit du quatrième programme de réforme en soutien au développement régional financé par la BAD entre 2011 et 2016. Les trois premiers programmes, d'un montant total de 769 millions d'euros, sont : le Programme d'appui à la gouvernance et au développement inclusif (2011) ; le Programme d'appui à la relance économique et au développement inclusif (2012) et le Programme d'appui au développement régional et à la création d'emploi (2015). Le nouveau programme approuvé par la BAD consolide les acquis des trois précédentes interventions. Ces programmes ont contribué à la restauration d'une stabilité socio-économique pour soutenir la transition démocratique en Tunisie et ont permis au pays d'apporter des réponses à la demande sociale émanant de la révolution. En mettant le focus sur les 16 régions les plus en retard par rapport à l'indice de développement régional, le PADRI apporte une valeur ajoutée à l'inclusion sociale et économique dans ces gouvernorats et améliore la qualité de vie des populations les plus défavorisées. Les gouvernorats prioritaires concernés sont : Jendouba, Kasserine, Kairouan, Siliana, Sidi Bouzid, le Kef, Tataouine, Béja, Gafsa, Médenine, Mahdia, Gabes, Kebili, Zagouan,Tozeur et Bizerte.