« Place des ressources humaines dans les priorités des dirigeants en Tunisie », tel est le thème du symposium de l'ATUGE organisé dans le cadre du 4ème Salon International du Développement des Ressources Humaines, et ce en présence de MM. Sami Zaoui, Président de l'ATUGE, Samir Toumi, DG de Team Consult International, Patrice Weitgardner, Expert International RH et d'autres dirigeants des entreprises. L'ATUGE a mené, à la fin d'octobre 2010, une enquête sur la place des RH dans les priorités des dirigeants en Tunisie, diffusée auprès des 100 entreprises tunisiennes privées, sauf Tunisie Télécom et Tunisair Holding. Ses résultats montrent que 67% des entreprises interrogées disposent un DRH. Il semble, par la suite, que plus qu'une simple fonction support, le DRH communique avec l'ensemble des acteurs de l'entreprise et porte toute une politique RH. Ainsi, la majorité des entreprises, selon l'enquête, attend que leur DRH définisse et développe la culture de l'entreprise, la politique RH et renforce les capacités managériales. De ce fait, le développement des capacités managériales ainsi que le développement et la rétention des talents sont la priorité des dirigeants en termes de DRH, soit 80% des entreprises développent ces capacités. L'étude montre, également, que 52% des dirigeants interrogés sont confiants en la capacité de leur DRH à devenir un BP et 72% sont plutôt satisfaits de leur fonction RH. Quant à la France, 83% des dirigeants des entreprises françaises parmi 40 entreprises sont satisfaits. Pour eux, la fonction DRH se professionnalise et devient indépendante de la fonction financière. Et les dirigeants sont conscients que la fonction RH est purement stratégique au sein de l'entreprise. En Tunisie, les deux tiers des dirigeants sont satisfaits, mais le DRH doit encore renforcer son rôle de Business Partner, parce que un nombre de 52% des dirigeants confiants en la capacité de leur RH reste encore faible. Malheureusement, jusqu'à l'heure actuelle le dialogue entre le Dirigeants et le DRH ce n'est qu'« un langage des sourds », parce que la problématique des DG est toujours business. Ils se plaignent fréquemment de la fonction DRH. Ce qui montre que le nombre des deux tiers satisfaits, cité dans l'enquête, reste flou et étonnants. C'est vrai qu'il y a beaucoup de progrès au niveau de cette fonction, mais l'écart entre le DG et le DRH existe encore. Donc, «la seule variable constante c'est systématiquement la maîtrise de dialogue social. », a martelé Patrice. Alors, le DRH est un expert de dialogue social qui doit, de son côté, former le DG en rôle de DRH. C'est aussi de mettre en place un système avec des règles pour gérer l'entreprise. Et par la suite, il peut atteindre le développement et la réussite de l'entreprise. La place de DRH en Tunisie est encore une problématique très épineuse. On ne savait pas positionner la fonction DRH. Elle est plutôt une direction administrative au moment ou dans les marchés matures, on est vraiment besoin de DRH.