La France, premier investisseur étranger de notre pays qui s'active avec 1 250 entreprises françaises en Tunisie dont 80% d'entre elles sont industrielles, se trouve aujourd'hui obligé d'attendre la suite des évènements survenus en Tunisie. En effet, beaucoup de ces industriels ont délocalisé certaines activités en Tunisie forte raison de faible coût de la main d'oeuvre locale qualifiée de nombreuse et compétente ainsi que la bonne infrastructure dont témoigne la Tunisie. Ils privilégient par conséquent les deux filières majeures de l'économie tunisienne à savoir, le textile et les industries mécaniques, électriques et électroniques (IMEE). Ces deux domaines représentent chacun un quart du chiffre d'affaire global des filiales françaises. Dans ces industries, le poids de la main d'oeuvre est important. Les ateliers textiles ont été délocalisés parmi les premiers. Quant au secteur des IMEE, il est en pleine croissance depuis l'année 2005, et dépasse même le textile en terme de chiffre d'affaires réalisé. Des groupes comme Valéo et Zodiac font figure de leaders. Parmi les autres domaines d'activité des Français on note l'industrie automobile, la plasturgie et l'énergie (représentée quasi exclusivement par Total). Par ailleurs, les PME sont le fer de lance de l'implantation française en Tunisie, mais les grands groupes concentrent l'activité. Les dix sociétés les plus importantes réalisent 51% du chiffre d'affaires total des filiales françaises. Sagem Tunisie, avec 5000 employés, est en première position. Notons dans ce cadre que les sociétés françaises emploient en Tunisie environ 109 000 personnes dont seulement 325 expatriés.