Suite à notre article paru à la date du 27 Janvier 2011 sous le titre « Mais où est l'organisation de la femme arabe ? » dans lequel nous avons déploré l'absence totale de ladite organisation par rapport aux évènements de la révolution tunisienne et la fuite de Ben Ali et de sa femme, l'organisation de la femme arabe vient de signaler timidement sa présence sur la scène arabe. Par un communiqué adressé au ministère des affaires étrangères tunisien l'OFA vient de signaler que Leïla Ben Ali ne sera pas reconduite à la tête de l'organisation comme elle l'a souhaité au dernier congrès de ladite organisation qui a eu lieu à Tunis en octobre 2010. Selon ce communiqué, la présidence de l'OFA sera transmise, légalement, à l'Algérie. Mais rien, malheureusement, toujours rien par rapport à ce qui s'est passé en Tunisie comme si l'organisation de la femme arabe vivait dans une bulle et qu'elle ne voyait rien passer. Le coup du réflexe et de la stratégie politique est on ne peut plus clair : par leur silence et leur cynisme, les femmes des dirigeants arabes croient pouvoir éviter l'incontournable c'est-à-dire la demande expresse de leurs peuples à l'émancipation, à la démocratie et à une vie digne. Ces femmes de dirigeants arabes et qui représentent enfin leurs maris sont dans une drôle de situation, car si elles ne reconnaissent pas la révolution tunisienne elles seront et leur régimes pointés du doigt comme étant cyniques aux demandes des peuples. Si, par contre, elles reconnaissent la révolution tunisienne, elles s'attireront et leur régimes, la foudre et la colère de leur population qui se trouvera du coup prise dans une dichotomie où d'une part les conjointes des dirigeants arabes admettent bien qu'il y a révolution tunisienne, et d'autre part ne reconnaissent pas le droit à l'émancipation et à la démocratie à leur propres peuples D'une façon ou d'une autre, l'OFA est vraiment dans l'embarras : la reconnaissance de la révolution tunisienne est le dernier souci des tunisiens. Par contre, si l'OFA reste silencieuse, elle donnera l'image d'une organisation coupée du monde, sclérosée et par conséquent ridicule. Que faire alors ? Voyons comment réagira la présidence algérienne.