« La peinture pour moi n'est pas qu'une passion, plus que çà, c'est un message d'amour, c'est une thérapie de l'âme et c'est un voyage dans notre monde intérieur, faisant éclater en nous les sentiments nobles et la joie d'exister dans un monde libre et démocratique » c'est la voix d'une jeune peintre d'Hammamet et d'autres artistes plasticiens qui ont pris dimanche matin à une grande manifestation picturale intitulée les 14 brouettes de la révolution, un événement culturel organisé par l'Association des artistes plasticiens de Hammamet et les Indépendants de la ville. Un hommage à Mohamed Bouazizi et à Zouhir Souissi tombé à Hammamet le 14 janvier. 14 brouettes remplies de fruits ont été animées par des jeunes plasticiens qui ont essayé de transmettre à travers leurs toiles des messages sincères sur la révolution. Les blessures du 14 janvier ont donné à leurs tableaux une vie plus intense encore. Ce n'est pas seulement un « tableau », l'objet d'une consommation esthétique passive, qui est sous nos yeux, mais un fragment vivant de la révolution. Et en même temps, c'est un sommet de l'art. Cette manifestation a permis au pinceau révolutionnaire de dessiner et d'évoquer des scènes vécues par ces jeunes durant la révolution. Des œuvres parcourues d'une énergie lyrique, dit, sans relâche, la passion d'un art libérateur. Une manifestation qui a célébré de manière innovante le premier anniversaire de la chute du dictateur le 14 janvier 2011.