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Tunisie-Sidi Dhrif : le trésor caché détaillé par la CICM
Publié dans Investir En Tunisie le 10 - 03 - 2011

M. Abdelfattah Amor, président de la commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation (CICM), a évoqué, la découverte, au cours de la dernière période d'importantes sommes d'argent, au palais de Sidi Dhrif, dont la plus importante , enregistrée le 22 février 2011, de 27 millions de dollars américains, soit l'équivalent de 40 millions de dinars tunisiens.
Il a indiqué, au cours d'une conférence de presse, tenue mercredi, que les membres de la Commission poursuivent leurs investigations dans le palais, qui contient d'importantes sommes d'argent mais aussi des bijoux de grande valeur, des cartes de crédit bancaires et deux comptes bancaires, l'un domicilié à Washington, en dollars américains, et le deuxième à Paris libellé en Euros.
Deux comptes, a-t-il précisé, qui ont été alimentés par des virements provenant de la campagne électorale.
Le président du CICM, a également annoncé, la découverte dans ce même palais d'un livret d'épargne, sur lequel ont été déposées d'importantes sommes d'argent, au nom de Leila Ben Ali et de son fils.
Il a indiqué que le palais de Sidi Dhrif était "la propriété du peuple tunisien et lui sera restitué", indiquant qu'à la date du 22 février, d'autres sommes d'argent de moindre importance ont également été découvertes, soit respectivement de 30 050 dinars tunisiens et de 20 000 euros (environ 39 000 dinars tunisiens).
Il a, en outre précisé, que le 23 février dernier, des sommes d'argent supplémentaires, de moindre importance, ont été découvertes, soulignant que toutes ces sommes ont été consignées, auprès de la trésorerie générale de la République tunisienne.
D'autre part, M. Amor a indiqué que des reçus ont été remis, à cet effet, soulignant que l'action de la commission, dès son entrée dans le palais de Sidi Dhrif, s'est effectuée en présence de l'ensemble des membres de la commission, du bureau de garantie, de deux huissiers notaires, d'agents de la sécurité présidentielle, d'un représentant de la Banque centrale de Tunisie et d'un représentant de la trésorerie générale.
M. Abdelfattah Amor a relevé que toutes ces opérations ont été effectuées de manière collective et qu'une opération d'investigation minutieuse a été faite aussi bien à l'entrée qu'à la sortie du palais.
Il a indiqué avoir avisé dès le départ, le président de la République par intérim, afin d'effectuer une recherche sur certains documents, précisant que la commission a été surprise, par l'importance des sommes d'argent découvertes lors de l'ouverture des coffres blindés.
Il a indiqué que la commission travaille dans des conditions exceptionnelles et historiques, dans le but de servir l'intérêt du peuple tunisien, qui est en droit d'être informé de la situation et des faits, rappelant à cet égard que la commission est constituée de deux instances, l'une technique comprenant un certain nombre d'experts, et une autre générale ayant pour fonction de se réunir avec la première à l'effet d'examiner les orientations de travail et les perspectives d'activité de la commission.
L'instance générale, a-t-il précisé, regroupe divers représentants de la société civile, à l'instar de la Ligue Tunisienne de Défense des droits de l'Homme (LTDH), l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA), l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP), l'Association des femmes démocrates et l'Ordre national des avocats.
Il a souligné que la commission avait reçu 5196 requêtes au cours de la période allant du 31 janvier 2011 au 7 mars courant dont 42 requêtes relevant de la Commission supérieure pour la réforme politique et la transition démocratique, alors que 361 autres dossiers ont été présentés à la commission nationale d'investigation sur les abus commis lors des derniers évènements.
Il a ajouté que la Commission a reçu, jusqu'à maintenant, 4239 requêtes sur la corruption et les malversations et examiné 519 dossiers dont, en particulier, ceux concernant le président déchu, son épouse, leurs familles, ainsi que les responsables proches d'eux et leurs amis, en général.
Il a expliqué que lors de l'examen des dossiers, des questions ont été adressées au sujet des abus de pouvoir, la possession illégale de biens publics et privés, les transactions financières illicites et les opérations douanières illégales.
Il a souligné que ces dossiers comprennent de nombreux aspects de corruption, au niveau de services d'entreprises économiques, de municipalités et de structures publiques.
Il a indiqué que le travail de la commission se déroule en coordination avec les ministères, en particulier, le Premier ministère, le ministère de la justice, celui de l'Intérieur, le ministère des Finances et celui des Domaines de l'Etat, ainsi qu'avec plusieurs autres structures, afin d'assurer un examen approfondis de tous les dossiers.
Il a souligné, d'autre part, que, malgré leur importance, les dossiers relatifs à la présidence de la République demeurent incomplets, parce que le président déchu passait entre 4 et 5 heures au palais de Carthage, et plus de temps au palais de Sidi Dhrif qui contient de nombreux documents importants et trois bureaux présidentiels.
M. Abdelfattah Amor a ajouté que l'argent découvert, jusqu'à maintenant, a été consigné administrativement au trésor public de la République Tunisienne. Il a rappelé, à ce propos, que la procédure s'est déroulée sur la base des rapports des huissiers notaires et que des reçus les concernant ont été remis à la commission.
Il a annoncé, par ailleurs, l'existence de pièces de monnaie en or très anciennes, soulignant que huit procès-verbaux d'huissiers notaires ont été établis à propos des bijoux, de l'argent, des pièces de monnaie et des objets précieux trouvés.
La totalité de l'argent fait l'objet d'examen, dans le cadre de dossiers transmis au ministère public.
Concernant le jugement en référés sur la dissolution de la commission, il a fait part de sa confiance totale en la justice tunisienne avec laquelle la commission oeuvre dans un cadre de coordination, de concertation et de complémentarité.
Il a rappelé que les prérogatives, les méthodes de travail et la composition de la commission ont été fixées par le décret-loi du 18 février 2011.
M. Abdelfattah Amor a relevé qu'il est possible que la commission ait été l'objet d'entraves afin d'obérer son action qui touche de nombreux responsables et individus, soulignant qu'elle oeuvre au service de la communauté nationale, loin de toute complaisance ou impunité.
Il a ajouté que la commission est en train de démanteler tout un système de corruption et de malversations qui a perturbé la marche des institutions de l'Etat, durant des années, et gangrené une grande partie de la société tunisienne.
Il a, à cet effet, proposé de revoir les lois sur la corruption et les malversations qui, a-t-il souligné, doivent être fondées sur un minimum de valeurs et de principes, notamment "la transparence, l'association et la responsabilité", recommandant que ces principes soient consacrés dans la constitution.


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