Le ministère de l'Intérieur a rendu public, samedi, un communiqué annonçant le refus d'une autorisation à la formation de cinq partis politiques qui sont en infraction avec les dispositions de la loi organique n°32, en date du 3 mai 1988 et relative à l'organisation des partis politiques, notamment les articles 5-6-9-11. Le communiqué indique que le refus des autorisations concerne: Le parti "Attahrir" de Tunisie Le parti "Assalam" Le parti "sunnite tunisien" Le "parti libre populaire démocratique" Le "parti démocratique libéral tunisien" Par ailleurs, le même communiqué annonce l'autorisation pour la constitution de trois nouveaux partis politiques. Il s'agit du: Parti de la justice et de la liberté Parti de l'avenir pour le développement et la démocratie Mouvement des patriotes démocrates Le ministère de l'Intérieur précise ainsi que le nombre total des partis politiques en Tunisie, s'élève à ce jour à 34 partis. D'après notre confère espacemanager.com le parti « Ettahrir » de tendance islamiste a indiqué, lors d'un point de presse tenu jeudi, que la meilleure méthode pour aider la Oumma à sortir de sa situation détériorée repose sur le recours à la législation islamique. M. Ridha Belhadj, porte-parole officiel du parti Ettahrir a annoncé que les orientations politiques de son parti reposent sur le principe de « souveraineté de la Oumma » qui a le libre choix de son gouvernant, que le Califat est le régime le plus approprié au pays et que la charia est la meilleure constitution pour la Oumma, soulignant que la participation de son parti aux élections législatives aura pour objectif d'exprimer son opinion et l'obligation de rendre des comptes. Il a annoncé que le parti se propose un nouveau projet de Constitution pour la Tunisie qui sera soumis à l'assemblée nationale constituante afin d'émettre son avis, faisant observer que la démocratie est « une question factice qui ne doit pas susciter l'attention ». Au sujet de sa vision économique, le parti estime qu'une économie réussie doit répondre aux besoins fondamentaux de tous les membres de la communauté et de répartir les dividendes et la richesse de manière équitable entre tous, indiquant que l'institution des impôts doit se faire au besoin et que les transactions financières doivent se baser sur l'or et l'argent. Par ailleurs, M. Belhadj a démenti que son parti puisse entrer dans des alliances avec les autres partis ou faire partie de quelconque forme de coalition avec les autres forces politiques, rejetant l'ingérence des parties étrangères à la vie politique et publique du pays et le financement des partis par L'Etat qui, a-t-il précisé, est « une forme de corruption politique ».