Cerise sur le gâteau, la France a choisi Frédéric Mitterrand qui vient à Tunis les 2 et 3 avril prochains en remplacement d'Alain Juppé. Selon journal Le Monde, le ministre français des Affaires étrangères est « contraint de se rendre en Chine à cette date ». Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture, est perçu « comme faisant partie des nombreux responsables français ayant fait preuve de complaisance envers le dictateur tunisien, du temps où celui-ci écrasait le pays sous une chape de plomb et se comportait en mafieux. Pire : c'est ce même Frédéric Mitterrand qui, le 9 janvier, en pleine répression du soulèvement populaire par la police tunisienne, avait jugé "tout à fait exagéré" de qualifier la Tunisie de Ben Ali de "dictature univoque" ». Le ministre français est un adepte de la Tunisie, il s'est même vu octroyer la nationalité tunisienne par l'ancien régime. Sur les ondes de France Inter, et pour expliquer cet octroie, Frédéric Mitterrand enfonce le clou : « Il se trouve que, sans doute peut-être, le régime a essayé de me récupérer en me donnant la nationalité, mais je n'ai pas fait de compromis, aucun ».