Le programme économique et social du gouvernement de transition a fait l'objet d'une rencontre-débat, organisée vendredi 08 avril 2011, au siège de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE). Ont pris part à cette rencontre le Premier ministre Béji Caid Essebsi et six ministres, dont notamment M.Jalloul Ayed, ministre des Finances. Ce rendez vous de dialogue ouvert a vu également la participation des représentants des partis politiques, de la société civile, des chefs d'entreprise et de la presse. Il s'agit, en effet, de débattre des programmes de la relance économique. M. Béji Caid Essebsi a rendu hommage à la Révolution. « Elle a renversé tout un régime maffieux, exploitant les richesses du pays pendant 23 ans », a indiqué M. Caïd Essebsi. La Révolution a été initiée par les jeunes tunisiens sans idéologie ou ordre. Elle n'est guidée par aucune force. Le Premier ministre a fait savoir que malgré les menaces avertissant le pays, aucune intervention étrangère n'est acceptée. « Le programme mis en œuvre a été financé par les sources propres du pays. Il s'agit d'un financement purement tunisien. On a reçu plusieurs propositions d'aide de l'étranger, mais on les a toutes rejetées », a affirmé le Premier ministre avant d'ajouter : « Notre préoccupation est de résoudre le problème de l'emploi. 60 000 postes d'emplois vont être créés dans les mois à venir. La priorité sera accordée aux régions défavorisées. Le rétablissement de la sécurité est primordial pour la reprise économique ». Quant à M. M. Jalloul Ayed, il a fait savoir que la préservation des acquis de la Révolution est un devoir partagé entre le gouvernement et les citoyens : « Notre rôle aujourd'hui est de protéger cette Révolution dans le temps et dans l'espace. Il s'agit d'une période délicate et critique. Notre Révolution est exportée dans les pays d'Afrique et des milliers sont en train de nous suivre. D'où la nécessité de la réussir. C'est une lourde tâche, certes, mais il faut qu'elle se poursuive dans la sérénité et avec beaucoup de responsabilité », a-t-il ajouté. Le programme économique de relance et les mesures qui ont été prises partent d'une réalité et de fissures claires. Ceci demande beaucoup de temps pour y remédier. Des mesures d'urgence deviennent pressantes : « On doit relancer l'activité dans les régions défavorisées et mettre en place des actions en temps opportun », a déclaré le ministre. Les entreprises tunisiennes ont besoin de liquidités et de trésorerie. Les marchés de capitaux tunisiens ont du mal à décoller. En dépit des efforts consentis pour moderniser le marché financier, cette action tarde à venir