Une solution provisoire et alternative et ne répond pas à la demande toujours grandissante des usagers du transport public, surtout dans les grandes zones urbaines. Les sociétés nationales de transport terrestre sont en grande difficulté au niveau de leur équilibre financier en raison des augmentations des dépenses et la baisse des recettes, ce qui a entraîné un déficit dans l'acquisition des bus. Selon les déclarations du personnel de ces sociétés, 11% du programme destiné à l'achat de bus au cours de ces trois dernières années ont été réalisés. Autrement dit, 176 bus ont été achetés sur un total de 2.629 bus. La plupart des sociétés de transport souffrent de cette situation difficile, notamment la Société de transport de Tunis (Transtu) qui a enregistré un déficit élevé au niveau de ses recettes sans compter son parc de bus dont la moitié des engins est inutilisable en attendant la mise en œuvre du programme des nouvelles acquisitions prévu pour la prochaine rentrée scolaire et universitaire et qui est estimé à environ 600 bus usagés. Retard dans les appels d'offres Le retard dans l'acquisition de ces bus est dû aux formalités administratives complexes et compliquées liées aux appels d'offres. Par ailleurs, une centaine de bus appartenant à la SNT attendent les appels d'offres d'acquisition de pièces détachées pour être réparés et renforcer le parc existant. 30% du budget pour l'acquisition de ce matériel proviennent des sociétés de transport, ce qui est un pourcentage élevé, compte tenu du déficit de ces sociétés et 70% de prêts bancaires. Quant à l'achat de bus usagés, il s'agit d'une opération exceptionnelle limitée dans le temps et tout retard peut faire échouer le marché. Le prix d'achat de ces bus ne dépasse pas 10%, transport et taxes compris par rapport à un bus neuf existant sur le marché tunisien. D'autre part, l'Etat tunisien prend en charge le déficit de ces sociétés nationales : Société de transport de Tunis (Transtu), Société de transport entre les régions, Société nationale des chemins de fer, et les Sociétés de transport régionales de Nabeul et Sfax, qui s'élève à un montant de l'ordre de 820 millions de dinars, en contrepartie de la signature d'un accord moyennant l'amélioration des services, et ce, en attendant la réalisation d'un plan d'action national de transport d'ici la fin de l'année 2015. Déficit chronique Les problèmes se sont accumulés au fil des années. Actuellement, sur 4.000 bus, 1.000 ne sont pas fonctionnels en raison de l'absence de budget d'entretien et de réparation, ce qui a entraîné une diminution des recettes de la Transtu. Sans oublier les problèmes occasionnés par l'encombrement de la circulation et la pollution, notamment dans les grandes villes. D'un autre côté, le prix du carburant a triplé en 10 ans. De 0,510 dinar le litre en 2003, il est passé à 1,470 dinar le litre en 2014. Les salaires des employés ont augmenté de 40% entre 2010 et 2014 et le prix des bus neufs a atteint les 80% d'augmentation entre 2003 et 2014 concernant certaines catégories. Tous ces facteurs ont contribué au déficit de ces sociétés dont le montant s'élève à 1.000 millions dont 820 millions de dinars seront pris en charge par le ministère du Transport. L'achat de bus d'occasion n'est qu'une solution provisoire et alternative et ne répond pas à la demande toujours grandissante des usagers du transport public, surtout dans les grandes zones urbaines. A noter que la Transtu envisage l'acquisition de 1.200 nouveaux bus et 600 d'occasion dont 105 bus ordinaires et 15 bus double articulés (dits Zina et Aziza), et ce, conformément au programme mis en œuvre par le ministère du Transport.