Houcine Abassi : « Sans pérennité de l'entreprise, nous ne pouvons plus parler des droits des travailleurs » En présence du secrétaire général de la centrale syndicale (Ugtt), Houcine Abassi, une convention d'entreprise a été signée hier entre la direction générale du fournisseur d'accès internet Topnet (racheté depuis 2010 par Tunisie Télécom) et le syndicat de base de l'entreprise. Cet accord vient à la suite d'un mouvement de protestation et une grève de 12 jours observée par les agents du fournisseur d'accès. La connexion est donc rétablie grâce à cet accord scellé lors d'une cérémonie dans un grand hôtel à Gammarth et à laquelle a été convié l'ensemble du personnel. Selon Fakhreddine Aouiti, secrétaire général du syndicat de base, l'accord permet d'assainir le climat du travail au sein de l'entreprise, de clarifier les droits et obligations de chacun dans l'ultime but de garantir la pérennité de l'entreprise. « C'est la première convention du genre dans le secteur », s'est félicité Fadhel Kraiem, directeur général-adjoint de Tunisie Télécom. « Concrètement, cet accord apporte aux travailleurs le droit à des congés de maladie, à une prime ainsi qu'au droit à une commission consultative d'entreprise », a déclaré Fakhreddine Aouiti. La commission consultative d'entreprise étant un organisme interne réunissant de manière paritaire des représentants de la direction générale et des représentants des salariés (élus par les travailleurs généralement). Dans son allocution à l'occasion de cette cérémonie, le secrétaire général de l'Ugtt, Houcine Abassi, a répondu à ceux qui accusent la centrale syndicale de privilégier la manière forte et rappelé à ses détracteurs que l'Ugtt croit en deux choses qui ne vont pas l'une sans l'autre : «Le militantisme et le dialogue social ». « Je veux dire à ceux qui ne croient pas au dialogue social que l'Ugtt y croit vraiment, martèle-t-il. Tout comme nous pensons aux droits des travailleurs, nous pensons également à la pérennité de l'entreprise, car sans elle nous ne pouvons plus parler des droits des travailleurs ».