Entraîneurs en stand-by, présidents à trouver : les clubs prennent un retard qu'ils risquent de payer cash Les trois coups de la prochaine saison vont être donnés début août : championnat et reliquat de la Coupe de Tunisie 2014-2015 vont de suite interpeller les clubs d'élite. Parmi ceux-ci, trois n'ont pratiquement pas connu de répit, la phase des poules de la Coupe de la confédération les maintenant sur le grill : Espérance de Tunis, Club Sportif Sfaxien et Etoile du Sahel. En revanche, certains clubs n'ont toujours pas entamé la préparation du prochain exercice, ni au niveau du choix de l'entraîneur ni à celui du programme de préparation et des recrutements à effectuer. Ce retard à l'allumage peut s'expliquer par plusieurs raisons, dont essentiellement un vide institutionnel si l'on peut s'exprimer ainsi. Le bureau en place se montre réticent quant à poursuivre l'aventure puisque c'en est vraiment une. Compte tenu des difficultés financières, quelques présidents tergiversent, louvoient, hésitent avant de prendre une décision définitive. D'autres ont préféré passer le témoin, découragés par la tournure prise par leurs devoirs financiers et par l'écrasante charge inhérente à ces fonctions. A Métlaoui, Boussaïri Boujlel passe le relais à Boujlel Boujlel après une expérience qui a fini par user un président qui a assuré l'accession, puis le maintien deux saisons de suite au plus haut niveau. Lotfi Abdennadher s'y est essayé, convoquant des élections anticipées qui furent annulées, aucun candidat ne se présentant pour assurer la relève à la tête du Club Sportif Sfaxien. EGSG et JSK : en attendant Godot A l'heure de la reprise, El Gaouafel de Gafsa et la Jeunesse Sportive Kairouanaise sont au point mort : Khaled Ben Yahia et Luc Eymael n'ont aucune certitude sur leur maintien à la tête de la barre technique. L'ancien libero puis entraîneur de l'EST a pratiquement perdu tout contact avec son président, Khaled Bennour, qui ne s'est pas encore prononcé sur le prochain coach. A la Chabiba, la situation est encore plus compliquée, le Belge Eymael attendant toujours le versement de ses arriérés de salaire avant tout accord de renouvellement de contrat. Continuer à tergiverser ne sert ni les intérêts du bureau de Mourad Belakhal, ni ceux de l'équipe de foot qui attend de se fixer les idées, ni encore moins ceux du technicien belge, impatient de se fixer sur son avenir que ce soit en Tunisie ou ailleurs. Valse hésitation Y compris chez les grands clubs, la valse hésitation touchant par exemple le sujet du maintien ou non du Français Daniel Sanchez à la tête du Club Africain paraît incongrue. Les saisons s'enchevêtrent sans la moindre pause, été comme hiver, le suspense entretenu un bon moment est gratuit. Tout au plus aura-t-il permis de tirer au clair les rapports de l'entraîneur avec le directeur sportif et au président du club de s'approprier les prérogatives des recrutements au mercato.