Parfois, la réussite sportive et celle financière ne vont pas de pair... Après une «première» réussite, l'ESM se retrouve avec des lendemains qui déchantent, sur fond d'une crise financière aiguë qui risque de déchiqueter un bureau directeur considéré à juste titre comme la force de ce club. Et qui lui a permis de se démarquer des associations de la région. Un président qui a brandi sa démission au lendemain du maintien assuré grâce au nul obtenu face au CA. Avec son coach qui déclare lui emboîter le pas, les icônes du groupe, pour citer Miniaoui et Mezlini, sont décidées à aller monnayer leurs talents ailleurs. Le premier portera la casaque «rouge et blanc» du club de Bab Jedid, alors que le second jouera la saison prochaine sous la bannière monastirienne. Des supporters en ébullition reprochent au grand trust installé dans la région de leur tourner le dos. La malédiction du maintien qui a frappé ou de vieux démons qui se sont réveillés? C'est faire revivre ce mal de «clivage». Actuellement, la trésorerie est à l'agonie et les joueurs réclament leur dû. Est-ce la vraie cause qui pourrait contraindre Boussaïri Boujlel à mettre la clé sous le paillasson une année avant le terme de son mandat? Nous ne le croyons pas. La grandeur acquise suite à une bonne saison et le rayonnement de cette étoile filante commencent à attirer la convoitise d'autres qui se sont contentés de faire les observateurs à un moment où le club avait besoin de toutes les forces vives de la région. Bref, le président du club était lundi dernier l'hôte du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sabeur Bouattai, pour une entrevue qui s'est fait trop attendre pour les Métlaouis. Une rencontre qui pourrait constituer l'issue de secours pour un comité directeur qui ne sait plus à quel saint se vouer. Bouée de sauvetage Le président des Métlaouis revient sur l'entrevue accordée par le premier responsable du secteur dans le pays : «On a senti que nos doléances ont été saisies comme on l'espérait et le ministre nous a promis de nous faire un signe lundi prochain pour une éventuelle subvention qui pourrait servir de bouée de sauvetage, mais le plus dur est ailleurs. Il s'agit de convaincre les responsables de la CPG de parrainer l'Etoile comme dans les années 70. Certes, les temps ont changé, mais les Métlaouis sont décidés à lutter pour leurs revendications. Nous avions parlé aussi de l'infrastructure sportive dans la région et qui ne sied plus au calibre du club. Métlaoui a besoin aujourd'hui d'un nouveau stade avec une plus grande capacité d'accueil pour contenir les 4.000 fans qui se bousculent chaque dimanche. Il y a aussi un problème que nous avions abordé avec le ministre et dont nous espérons voir le déblocage afin de récupérer notre droit. Il s'agit de cette prime du fair-play, estimée à 50 mille dinars que nous avions remportée en juin 2013, mais qui ne nous a pas été virée. Nous avons informé nos supporters de cette évolution de la situation, en attendant de voir les paroles joindre l'action. Le cas échéant, je ne veux pas parler de ce qui se passera, mais une chose est sûre, rester ou partir sera tributaire de la réplique du ministre, mais aussi d'autres choses». L'Etoile de Métlaoui et ses tifosis mobilisés pour lui rendre son éclat, du moins financier, vivent dans l'attente de voir cette situation se décanter. L'été 2014 sera chaud dans la plus grande ville minière et le club, en dépit de tout, est décidé à bousculer la hiérarchie pour faire les yeux doux à Dame coupe. Premier épisode d'un feuilleton qui tient en haleine le Tout-Métlaoui. A suivre...