Le Dr Mohamed Lotfi Ben Hafsa a failli être égorgé par un barbu après la prière d'Adhohr à la Nouvelle Médina Sa vie hors de danger, le Dr Mohamed Lotfi Ben Hafsa, victime jeudi d'une terrible agression à l'arme blanche à la sortie de la mosquée de la Nouvelle Médina (banlieue sud de Tunis), est rentré hier chez lui après avoir subi une opération dans le service du Pr Ben M'barek (ORL) à l'hôpital Habib-Thameur de Tunis. Arrêté juste après son forfait, son agresseur, un jeune appartenant à un courant religieux extrémiste, avoua, selon nos sources, qu'il avait reçu l'ordre de mettre fin aux jours de ce médecin habitant le quartier, connu pourtant pour son pacifisme, sa bonté et sociabilité. C'était jeudi vers 13h25 juste après la prière d'Adhohr. En prenant le chemin de son domicile non loin de la mosquée, le Dr Ben Hafsa médecin, major de la santé publique, et Haj, à la retraite, a été interpellé par un taximan lui signifiant qu'un barbu armé d'un couteau à large lame le prenait en filature. Le temps de se retourner pour vérifier, et le médecin se vit sauvagement poignardé au cou par son agresseur qui le traitait à haute voix «d'ennemi de Dieu» (Aadouw Allah). Il prit alors son courage à deux mains ou plutôt la lame du sabre et tenta de stopper net le trajet de celle-ci dans sa gorge. Les deux mains ainsi déchiquetées, il courut se protéger derrière une voiture. Le couteau encore planté au cou. Mais le criminel n'abandonna pas sa victime et essaya de la coincer alors que le médecin continua de contourner la voiture pour se protéger tout en perdant beaucoup de sang. L'attentat se termina lorsque l'un des fidèles de la mosquée, agent de sécurité de son état, utilisa une bombe à gaz pour neutraliser le criminel. La victime fut alors transportée d'urgence à l'hôpital dans un taxi où l'équipe médicale lui sutura la veine jugulaire interne ainsi que certains autres vaisseaux et soigna ses autres blessures, lui sauvant ainsi la vie de justesse. Selon une source bien informée, l'agresseur fait partie d'une bande de cinq «jihadistes» qui a commencé à fréquenter le lieu de prière il y a peu de temps.