Avec un président affaibli et obligé de fermer les vannes du financement et un nouvel entraîneur qui n'est pas du calibre de Skander Kasri, une dure saison attend les Tataouinis. Après la disparition de Mohamed El Ghoul, numéro deux dans la hiérarchie du comité directeur de Ikrima El Ouadhan, et le départ du coach Skander Kasri pour une nouvelle aventure dans un pays du Golfe, l'UST a perdu deux de ses gros piliers, qui en ont fait une équipe respectable qui n'a pas volé son classement plus qu'honorable au terme de la saison écoulée et qui a séduit et convaincu que ce soit lors des matches au stade Néjib-Khattab à Tataouine ou les parties de choc dans les arènes mêmes d'adversaires jugés intraitables sur leur pelouse ou devant leur public. Si Ikrima El Ouadhan est resté seul aux commandes sans bras droit qui puisse meubler le grand vide laissé par le défunt et regretté Mohamed El Ghoul, Walid Chettaoui a pris, lui, la place de Skander Kasri, sans beaucoup de garantie, de bagage, d'expérience et de vécu pour faire aussi bien que son prestigieux prédécesseur. Contrairement aux années écoulées, les préparatifs d'été pour la saison 2019/2020 n'ont pas été exceptionnels et l'opération recrutement cahote et piétine même. Les discussions avec les nouveaux arrivants sont difficiles et des joueurs des pays de l'Unaf (libyens, algériens et marocains) sont encore à l'essai et aucun d'eux n'a réussi à convaincre et à signer un contrat avec le club. L'équipe, en stage à Hammam-Bourguiba, devait en principe jouer son premier match amical mercredi contre le Club Africain. Autant d'indicateurs pas très rassurants qui donnent l'impression que l'UST cette saison, ce n'est pas à coup sûr du solide comme les saisons passées. Certes, l'ossature de l'équipe est à plus de 80% conservée, mais les joueurs capables de faire oublier les quelques partants de poids et de donner un grand plus et une autre dimension au groupe manquent cruellement au jeune et inexpérimenté coach Walid Chettaoui. L'UST, cette saison, à quelques semaines du coup d'envoi, c'est un gros point d'interrogation pour ne pas dire une véritable énigme. Hédi JENNY