Après la libération d'Aden, les forces anti-houthies prennent le contrôle de deux bases AGENCES — Les combattants fidèles au gouvernement yéménite en exil ont repris deux sites militaires situés dans le sud du pays aux forces houthies durant la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris auprès d'habitants de la région et de sources officielles. Cette prise de contrôle marque une nouvelle avancée des troupes acquises au président Abd-Rabbou Mansour Hadi, aidées par les bombardements aériens menés par une coalition conduite par l'Arabie saoudite. hier, les autorités en exil ont annoncé avoir «libéré» Aden, principale ville portuaire du Yémen. Dans la nuit suivante, les forces gouvernementales se sont emparées de la base de Labouza, située dans la province de Lahj, au nord d'Aden, et du quartier général de la 117e division blindée, 230 km plus à l'est, dans la province de Chaboua. Selon des responsables des troupes anti-houthis, cette offensive, prévue depuis plusieurs semaines, a profité de l'appui de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, qui ont fourni des armes et prêté leur concours en matière d'entraînement. D'après des habitants qui vivent près des lieux des affrontements, les combattants houthis et leurs alliés au sein de l'armée yéménite ont lancé hier une contre-offensive pour reprendre le nord d'Aden, mais sans succès. Leurs adversaires affirment qu'une opération est désormais en cours pour déloger les houthis de la base aérienne d'Anad, l'une des plus grandes du pays, à une soixantaine de kilomètres au nord de la ville portuaire. Les récents succès des forces fidèles au président Abd-Rabbou Mansour Hadi ont permis à des membres du gouvernement yéménite en exil de revenir jeudi à Aden, accompagnés de membres des services de renseignement. Les Houthis, originaires du nord du Yémen, ont pris la capitale, Sanaa, en septembre dernier et ont ensuite poursuivi leur offensive vers le sud, entraînant une réaction de l'Arabie saoudite voisine, qui a lancé sa campagne de raids aériens en mars dernier. Combats et bombardements ont fait plus de 3.500 morts au Yémen, selon les Nations unies, tandis que des millions de Yéménites sont affectés par l'embargo imposé par la coalition arabe.