L'Etat a décidé de garantir les nouveaux crédits qui seront remboursés sur une période de sept ans dont deux années de grâce. Ces fonds serviront, notamment, à financer les besoins de gestion et d'exploitation du 1er juillet 2015 au 31 décembre 2016 Après l'attentat terroriste de Sousse, plusieurs unités hôtelières, qui souffrent déjà de problèmes structurels et d'un endettement élevé, ont vu leurs recettes diminuer sensiblement. C'est que plusieurs tour opérateurs et des touristes ont annulé leur séjour dans notre pays pendant la haute saison. Conscient de cet état de fait, le gouvernement a décidé des mesures exceptionnelles en vue de soutenir un secteur qui procure à la Tunisie un important panier de devises. Ainsi, l'Etat compte prendre en charge la participation des unités hôtelières — dont le chiffre d'affaires a diminué d'au moins 30% au cours des huit derniers mois de 2015 par rapport à la même période de l'année précédente — dans le régime légal de la sécurité sociale au titre des salaires payés aux agents au cours de la période comprise entre le 1er juillet 2015 et le 31 décembre 2016. Pour bénéficier de cette prise en charge, ces unités hôtelières doivent conserver tous leurs agents. Des fonds pour payer les salariés Un autre avantage important décidé consiste à diminuer le taux de la valeur ajoutée (TVA) appliqué aux secteurs touristique et de l'artisanat pour atteindre les 6%. La redevance demandée aux touristes lors de leur départ — instituée par l'article 36 de la loi n°54 du 19 août 2014 relative à la loi de Finances complémentaire de l'année dernière — a été décidée pour renforcer les recettes de l'Etat, mais plusieurs professionnels ont réclamé sa suppression pour encourager les touristes à visiter notre pays. Parallèlement, les voyages touristiques seront multipliés grâce à la prise en charge par l'Etat tunisien des sièges vides dans les avions dont le taux d'occupation est situé entre 50 et 90%, soit un plafond ne dépassant pas les 40% de la capacité de remplissage de l'avion. A cet effet, une enveloppe de l'ordre de 11,5 millions de dinars a été mobilisée par le budget de l'Etat depuis le mois de juillet de cette année jusqu'à la fin de 2015. Mais les professionnels ont toujours besoin de crédits pour pouvoir financer un ensemble d'opérations nécessaires. C'est pourquoi l'Etat a décidé de garantir les nouveaux crédits qui seront remboursés sur une période de 7 ans dont deux années de grâce. Ces fonds serviront notamment à financer les besoins de gestion et d'exploitation du 1er juillet 2015 au 31 décembre 2016 au profit des entreprises opérant dans les secteurs de l'hébergement, de l'animation touristique, des agences de voyages de catégorie «A», des restaurants touristiques classés. Mieux encore, la pression exercée sur les propriétaires des hôtels endettés sera atténuée grâce à l'annulation des pénalités de retard, des taux d'intérêts imposés et comptabilisés, et ce, à partir du 1er janvier 2011 totalement ou partiellement à condition de présenter un programme de restructuration cohérent et comprenant les aspects financier, commercial, et d'investissement (pour la rénovation). L'objectif est de permettre aux unités hôtelières de retrouver leur équilibre financier et de poursuivre leurs activités. Ces avantages sont destinés aux unités hôtelières qui ne sont pas en arrêt de fonctionnement et celles qui ne sont pas classées conformément à la réglementation en vigueur avant décembre 2010. les entreprises concernées ne doivent pas non plus être soumises aux dispositions de la loi n°34 de 1995 relative au sauvetage des entreprises qui passent par des difficultés économiques et celles qui ont effectué une régularisation auprès des services fiscaux et de la Caisse nationale de sécurité sociale. Pour ce qui est des taux d'intérêts à annuler, une commission a été constituée à cet effet comportant des représentants des ministères des Finances, et du Tourisme, de la Banque centrale de Tunisie, de l'association professionnelle tunisienne des banques, des établissements financiers. L'annulation ne concerne pas le coût des ressources imputées aux crédits. Les établissements de crédit seront autorisés à effacer de leurs comptes les pénalités de retard et les taux d'intérêts imposés.