Du côté du club de Bab Jedid, la passion l'a toujours emporté sur la raison. Si, sur le terrain, comme aperçu face à l'USM récemment, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, mais au niveau comptable et managérial, l'exécutif en place s'active à sortir le CA du cercle vicieux dans lequel il se trouve. Les supporters, quant à eux, connaissent bien ces périodes de turbulences, qui agitent le club de Bab Jedid à intervalles réguliers depuis quelques années. Mais le discours a semble-t-il évolué d'amont en aval. Et, au sein du microcosme cubiste, l'heure n'est plus au décryptage des différentes crises, mais à l'action, voire à la passion intelligente. Ainsi, avec le compte « FTF litiges CA » et le « CA Coin », l'heure est aux initiatives et à la mobilisation. Les mentalités ont évolué et les Clubistes se sont découvert un but commun : sauver le CA et ne plus seulement se lamenter ou se limiter à critiquer à tout-va. Ça n'a pas encore radicalement changé. Mais il y a des prémices qui ne trompent pas. A double tranchant Au CA, de tout temps, la passion l'a toujours emporté sur la raison. Le club électrise tellement son microcosme que, forcément, ça a ses mauvais côtés, ses dérives. Quand tout va bien, vous pouvez atteindre le nirvana, parce que c'est fabuleux d'être porté par un public aussi unique qui n'attend que les consécrations. A contrario, le revers de la médaille : c'est quand les fans pèsent de tout leur poids sur les épaules de leurs préférés. Là, la magie s'en va, ça rend les choses plus compliquées et vous vous retrouvez dans une spirale négative. Au Club Africain, la passion des supporters dépasse décidément les limites dans les deux sens. C'est vraiment à double tranchant. En clair, depuis quelques années, il n'y a pas de juste milieu. C'est-à-dire que le milieu du classement, le ventre mou, ce n'est même pas la peine d'en parler ! Le CA, c'est soit les premières places, soit la dégringolade souvent rapide…Et les inconditionnels l'on vécu et connu ces dernières saisons. Alors, le CA peut-il encore se redresser cette saison et atteindre les places d'accessit ? Avec un effectif limité, des alternatives pas toujours de qualité sur le banc, le club doit relativiser même si les fans auraient aimé rêver un peu plus grand. Puis, ce qui porte vraiment préjudice, c'est le manque de moyens financiers pour purger, solder et épurer avant de se projeter. Bref, actuellement, l'on semble se diriger vers une politique qui prône la sagesse et le discernement. En clair, l'exécutif et l'ensemble de la famille du club de Bab Jedid s'activent à prioriser leurs tâches. Viendra ensuite le temps d'évaluer la capacité du club à recruter de grands joueurs avec le regain d'ambition et la meilleure visibilité que cela implique.