La Tunisie affronte un Angola revitalisé, alors que le Sénégal et le Nigeria joueront à égalité de chances. L'Afrobasket 2015 touche pratiquement à sa fin. Comme un beau rêve pour tout le monde. Ce qu'a vécu le public tunisien à la magnifique salle de Radès relève de l'allégresse, d'une fête collective où même les moins intéressés par le basket ont réservé leurs places. Les matches de la sélection ont fait renaître l'engouement pour le basket et pour la sélection. Face au Mali, par exemple, en quarts de finale, la salle a affiché presque complet avec un public affamé de beau basket et qui a soutenu son équipe jusqu'à la fin. Il faut avouer que le public a eu, sur cette soirée, un petit passage à vide à l'image du cinq tunisien qui n'a pas réussi, franchement, à rassurer à 100%. On était si supérieurs au Mali sur le plan tactique et technique, mais sur le parquet, on avait l'impression que le Mali était si proche de renverser la tendance par moments. Le basket d'instinct et de percussion, les tirs à trois points imprévisibles ont permis au Mali de coller un peu au score mais sans parvenir à égaliser. Vers la fin, Ben Romdhane, le cœur de cette sélection tunisienne, Roll, El Mabrouk, Kenioua ont dû mettre toute leur expérience dans les paniers à 2 points, les mouvements et débordements et aussi les lancers francs pour rassurer autant que possible leur public. Avec Salah Mejri, fatigué de sa contusion contractée face au Maroc et auteur de 5 fautes, vers la fin, on a dû jouer avec Ghayaza et Abassi avec une efficacité moindre. Le panier de Mourad El Mabrouk vers la fin est devenu une bonne habitude et montre que l'équipe de Tunisie sait comment gagner. Et c'est quelque chose de très bon à conserver. L'Angola de retour Les observateurs ont attendu l'Egypte, jusqu'ici puissante et bien inspirée en attaque, mais les Egyptiens ont fléchi contre toute attente face à l'Angola, qui retrouve ses couleurs. Le tenant du titre, décevant lors des premiers matches, poussé par Moraïs et Costa, a bien géré le volet défensif et surtout a soigné son efficacité en attaque pour l'emporter sur un écart de 20 points. C'est un Angola en pleine confiance et revigoré que nous allons jouer ce soir. Face au Maroc et au Mali, Adel Tlatli et ses joueurs ont su gagner en laissant des plumes. Mais on sent bien que Mejri et ses équipiers aiment jouer contre les ténors où la pression est moindre, où le basket est ouvert avec la variable tactique qui tranche. Cela dit, Tlatli doit réfléchir à doser les efforts de ses joueurs et surtout à réduire l'écart entre le cinq de base et ses équipiers. Un public déchaîné, une énorme personnalité des joueurs, un entraîneur connaisseur et des atouts de qualité à l'image de Ben Romdhane (meilleur tunisien jusqu'à présent), Roll (un bon pointeur), Mejri (ferme sous la raquette), El Mabrouk (monsieur trois points). Sénégal-Nigeria : indécis ! La seconde demi-finale oppose le Sénégal, une équipe complète et réaliste, au Nigeria, costaud à l'image de ses joueurs cadres. C'est un match indécis, même si le style du jeu des deux sélections ne se ressemble pas beaucoup. Une chose est sûre, les deux équipes méritent d'être là et de défendre leurs chances pour la victoire finale. Le programme 18h30 : Sénégal-Nigeria 21h00 : Tunisie-Angola