Le ministre de l'Education, Néji Jalloul, a annoncé, dimanche 30 août, que le « Mois de l'école » sera étalé sur toute l'année. Lors d'une visite à l'école où il a fait ses études primaires à Bekalta (gouvernorat de Monastir), le ministre de l'Education a expliqué que l'opération de restauration et d'entretien des établissements éducatifs est considérable. Des interventions ont été engagées dans le cadre du «Mois de l'école» dans certaines écoles de la région, à savoir la peinture des salles, l'augmentation de la hauteur des clôtures et le renouvellement des équipements sanitaires. Rappelons que le «Mois de l'école», fixé au départ du 22 juillet au 22 août, est une initiative du Ministère de l'Education pour préparer la rentrée 2015. Une journée portes ouvertes a eu lieu, le 3 août, durant laquelle les parents des élèves et autres citoyens ont pu participer à la rénovation des écoles. Néji Jalloul avait, alors, indiqué que son département se lancerait, bientôt, dans une opération de mise en place, dans les institutions éducatives, de cantines scolaires et de produits pharmaceutiques. Boisement des écoles Les ministères de l'Education et de l'Agriculture vont prochainement signer une convention visant le boisement de toutes les écoles. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Education, Néji Jalloul, en marge de cette même visite à Bekalta. Le ministre a fait savoir que son département a mobilisé une enveloppe de plus de 200 MDT pour l'aménagement de 1.200 écoles, outre la contribution des hommes d'affaires et de la société civile à l'aménagement de 1.600 écoles dans un délai d'un mois. Fragilisation du système éducatif L'Education nationale est un dossier brûlant et, sans conteste, prioritaire en termes de réforme. Pas moins de 6.025 établissements, 140.000 enseignants dont 63.000 instituteurs et plus d'un million d'élèves, avec tout ce que cela nécessite comme logistique d'appui, systèmes de transport scolaire et supports pédagogiques; sans oublier la menace du privé qui vient occulter le principe d'une « école publique, gratuite, moderne qui donne à tout un chacun la chance d'accéder au savoir». Un principe de plus en plus menacé à cause de la régression de la qualité de l'enseignement public, du manque d'encadrement pédagogique mais aussi et surtout de l'état de délabrement d'un grand nombre d'établissements primaires et secondaires. Selon le ministère de l'Education, sur 6.000 écoles, 4.000 sont insalubres avec une gestion catastrophique des ressources humaines. A Tataouine, par exemple, il existe des écoles abandonnées dont le ministère de l'Education n'avait même pas connaissance. D'autres écoles fonctionnent avec un nombre d'élèves et d'instituteurs invraisemblable, sans parler du personnel qui cumule deux ou trois fonctions. Autant de défaillances que de laisser-aller de la part des autorités de tutelle n'ont fait qu'aggraver, des années durant, les problèmes. Il devient primordial d'instaurer une vraie politique de réformes qui soit pensée sur le long terme et d'œuvrer à une vraie refonte de tout le système éducatif.