Le Goethe Institut a révélé récemment, lors d'une conférence de presse, son programme culturel qui intègre des projets en cours, des événements revisités à travers de nouvelles éditions mais aussi de nouveaux projets qui inaugureront l'emménagement du Goethe dans son ancien centre retapé situé à la Place d'Afrique à Tunis. Dans le cadre des projets en cours, l'on cite «Apprendre à danser, ou réflexion sur la pédagogie de la danse», un projet tuniso-allemand, d'après une idée de la danseuse Malek Sebai, qui porte l'ambition, depuis 2014, d'académiser la danse. Conçu sur trois ans, en misant, entre autres, sur les échanges entre des enseignants de Tunisie et d'autres issus de l'Université de danse allemande Paluluca Hochschule de Dresde, le projet vise à installer progressivement des normes pédagogiques de haut niveau mais aussi la création d'une plateforme de partenariats pédagogiques avec des écoles de renommée internationale. La grande ambition étant de préparer le terrain au lancement d'une école nationale de danse. Côté cinéma, le concours franco-allemand de courts métrages se poursuit dans une troisième édition. Le concours s'adresse aux étudiants tunisiens en cinéma et leur permet de réaliser, en équipe, leurs propres films en leur fournissant les outils nécessaires (Ateliers de formation de mars à septembre, 2000 euros d'aide à la production). Une fois le court métrage réalisé, un jury de professionnels tunisiens désigne les deux gagnants lors d'une soirée publique de remise des prix. Une des équipes gagnantes est envoyée à Berlin pour participer au festival «Interfilms» et la seconde est invitée au festival du court métrage de Clémont Ferrand. Encore du 7e art avec «Les jeudis du cinéma allemand» ou «khamsa w khmis», un programme proposé par le cinéaste tunisien Walid Tayaa. Abritées par Ibn Rachiq et CinéMad'art, ces projections s'articulent autour de trois grands axes: les films allemands classiques, le cinéma actuel avec des productions de 2014 et 2015 et, enfin, les coups de cœur du public tunisien ( des films que le public aimerait revoir à l'instar de «Good bye Lenin» de Wolfgang Becker, «La vie des autres» de Florian Henckel von Donnersmarck, «Head-On» de Fatih Akın. Des master class dirigés par Ikbel Zalila seront organisés en marge des projections . L'ouverture de «Khamsa w khmis» est prévue le 17 septembre au CinéMad'art. Droits d'auteur Le Goethe Institut présente un projet dans ce sens à la demande du ministère de la Culture et en partenariat avec l' Organisme tunisien des droits d'auteur (Otdav ). Une série d'ateliers de travail et de réflexion a été mise en place réunissant les principaux acteurs de la scène culturelle et artistique, des experts de l'Otdav ainsi que des experts internationaux en droits d'auteur. Ces ateliers visent à faciliter l'application des lois,sensibiliser les intervenants culturels à la propriété intellectuelle,mettre en valeur les enjeux économiques et sociaux et l'élaboration d'un document de recommandations avec l'ensemble des propositions afin de conformer les lois existantes aux normes internationales. L'art de la lumière «Flux lumineux», c'est ainsi que s'intitule le nouveau projet du Goethe Institut dans le domaine des arts plastiques. «C'est une première en Tunisie et dans toute l'Afrique qu'un travail professionnel d'une telle envergure où se combinent art et lumière se réalise», notent les protagonistes du projet. Cela consiste en une série d'installations d'arts lumineux proposée par les deux artistes allemands Hartung et Trenz et par des participants tunisiens et allemands. Ces derniers font partie d'un programme de formation qui met à l'honneur l'emploi de la lumière comme matière et médium plastiques. Ce programme est constitué d'une plateforme e-learning , de réunions en ligne, de fusions d'équipes tuniso-allemandes et d'un atelier à Tunis. Le projet s'inscrit dans le cadre du programme «Kulturlabor» (laboratoire culturel) adressé par le Goethe à la scène culturelle tunisienne et qui favorise l'expérimentation de nouvelles formes artistiques. Une installation sera présentée, le 12 septembre, en première d'une série d'arts lumineux, lors de la soirée de réouverture du Goethe Institut à Tunis.