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Le régulateur veut davantage de régulation
Enseignement supérieur
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 09 - 2015

Le nouveau cahier des charges, encore en gestation, serait conçu dans l'objectif de verrouiller le secteur, selon le patron d'une université privée
Le secteur compte deux fois plus d'opérateurs et enregistre une croissance à deux chiffres. Les investisseurs ne se posent plus de questions sur les éléments du plan d'affaires d'une université privée, mais ils vérifient, plutôt, s'il y a une équipe solide derrière le projet. L'enseignement supérieur privé est en ébullition.
Avec des institutions qui ont dépassé le cap d'un millier d'étudiants, et qui ont changé le positionnement du secteur, l'installation de plusieurs enseignes internationales des plus prestigieuses, des capitaux étrangers qui cherchent des placements dans ces structures, le potentiel du secteur n'est plus à démontrer, selon le fondateur de l'Institut International du numérique et de l'audiovisuel (IINA), Kais Mabrouk.
Sur le plan microéconomique, il y a eu une transformation dans la perception du diplôme des universités privées, soutient-il. « On est passé du diplôme qui peut être vendu, du diplôme du privé qui était décerné à ceux qui n'ont pas réussi à l'école publique, selon nos parents, à une autre image, celle du diplôme de qualité, avec plus d'encadrement, de certification... et ce, grâce à l'expérience d'Esprit, Bouebdelli, TIME, Polytech Sousse. », explique-t-il.
Un ingénieur diplômé d'une école publique devrait investir environ vingt mille dinars pour obtenir toutes les certifications désormais nécessaires, tel que Toic, Cisco ou Microsoft, alors que ces certifications font partie du cursus et des acquis des diplômés des écoles privées, relève-t-il.
Mieux encore, ces institutions privées ont trouvé plus d'aisance à s'ouvrir sur les entreprises privées œuvrant dans d'autres domaines d'activité. Les partenariats se multiplient, et les investissements croisés, également. « IINA et First TV se sont regroupés dans l'objectif de recruter les pépites de demain et se placer à proximité des viviers de talents.», illustrant-t-il cette tendance.
Sur le plan macroéconomique, la Tunisie pourrait se positionner comme une étape transitoire pour les étudiants qui visent l'Europe, principalement la France. « Les études d'ingénieurs se font en deux années préparatoires et trois ans de spécialités, pour candidater à un master (deux ans), il faut obtenir une licence (trois ans) », faisant une analogie entre la structure des études et le passage d'un étudiant par la Tunisie. Des étudiants africains viennent en Tunisie pour obtenir une licence, reconnue par les universités françaises, avant de continuer leur cursus en France, illustre-t-il.
La reconnaissance des diplômes tunisiens, la facilité d'accès au pays, le coût très abordable des études et autres atouts font de la Tunisie un réel tremplin pour les étudiants africains. Faisant du Benchmark avec le Maroc, il note que l'étudiant africain bénéficie d'une bourse de 200 euros, quand il s'inscrit dans une université marocaine. « Bien que la somme est dérisoire, elle permet de déclencher une bouche à oreille favorable : le Maroc donne des bourses ! », précise-t-il.
Visant plus haut, il s'est demandé tout bonnement : « Et pourquoi les étudiants du Moyen Orient, qui partent étudier dans les pays de l'Europe de l'Est ne viendraient-ils pas chez nous ? ».
Le nouveau cahier des charges aurait pour objectif de verrouiller le secteur
Le malentendu s'éclaircit, confie-t-il. Le secteur privé est, par essence, réactif, mais son horloge biologique tourne au rythme de la rentrée, des examens, des vacances... Donc, l'implémentation des nouvelles mesures nécessite une prise en considération de cette cadence. « Vous ne pouvez pas appliquer au mois de septembre une décision prise au mois d'août », d'après l'universitaire.
Tout le débat, qui date de plusieurs mois, tourne autour du cadre juridique, du nouveau cahier des charges et du processus de contrôle des universités privées. « J'ai l'impression que la tutelle, le régulateur, veut davantage de régulation. », commente-t-il. « Car le cahier de charges actuel me paraît convenable. Le prochain sera inéluctablement plus contraignant, probablement pour verrouiller le secteur », déplore-t-il. Et de continuer : « Il y a une crainte que je ne comprends pas, mais c'est la tendance. A ma connaissance, ce n'est nullement dans l'objectif de faciliter ou d'alléger les contraintes ».
Dans la foulée de cette révision des charges, le taux d'encadrement (nombre d'enseignants par nombre d'étudiants) pose problème. Ce taux n'est pas assez clair, selon M.Mabrouk. S'agit-il du nombre d'enseignants par nombre d'étudiants ou faut-il ne tenir compte que des enseignants permanents ?
« Dans le cas de IINA, je ne peux pas recruter des enseignants permanents pour tous les cours du premier niveau », déplore-t-il, faisant allusion à la diversité des cours et la spécialisation des enseignants. Mais en termes absolus, on dépasse de loin le taux exigé par la tutelle, se vante-t-il.
Autre contrainte pour le recrutement des maîtres assistants et maîtres de conférences, il cite l'absence de plan de carrière dans les universités privées, à défaut de législation claire, ce qui est de nature à décourager les docteurs à candidater pour des postes dans des universités privées. De même, la recherche reste le parent pauvre dans le secteur, à défaut de réglementation, et ce, malgré les budgets conséquents que pourraient débloquer les universités privées.
Pour débloquer, un tant soit peu, cette situation, il propose de prendre en compte les besoins des structures privées en enseignants dans le lancement des appels à candidature pour les postes de maîtres assistants et de maîtres de conférences.


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