à la croisée des chemins après les dernières mesures disciplinaires A quelques jours du démarrage de la compétition, une série de sanctions avaient été prises à l'encontre de plusieurs arbitres et assistants. Parmi ces sanctions auxquelles on ne s'attendait pas, il y en a qui sont jugées très sévères par les observateurs, dont plus particulièrement celles de trois mois de mise à l'écart de certains de ces hommes en noir qui étaient les plus en vue au cours de l'exercice écoulé : Loussaief, Ben Hassana entre autres. Le premier pour avoir raté la finale de la coupe et le second jugé pour ses prestations de la saison dernière. La liste des sanctionnés est assez longue et le train de mesures prises dénote le climat malsain dans lequel évolue le corps arbitral, et qui a influé sur une compétition qui souffre déjà de tant d'avatars. Les protestations et les contestations qui l'ont émaillée n'ont fait qu'ajouter à une situation où régnait la suspicion, avec son lot de tensions entre les dirigeants des clubs et l'instance dirigeante du football. La violence verbale avait atteint des proportions jamais égalées par le passé et plusieurs équipes avaient brandi la menace de boycotter le championnat et de ne plus faire confiance au bureau fédéral, accusé d'être complice de tout ce qui s'était passé sur les terrains. Cette situation ne pouvait durer éternellement, car ses retombées sont grandes pour une compétition qui traîne depuis des années en raison des maux qui la rongent, dont celui de l'arbitrage. Il fallait donc sévir pour arrêter un tant soit peu cette fuite en avant et tenter de sauver les meubles, même si l'ambiance n'est pas sereine. Il fallait sévir Sentant le danger qui guette le football dans le pays, les dirigeants fédéraux revigorés par le «succès» de l'Assemblée générale n'ont pas hésité à mettre le holà au sein du corps arbitral, juste avant l'entame du nouvel exercice, question de dissuader les arbitres en exercice et qui furent épargnés pour éviter de suivre le chemin de ceux qu'on venait de désigner comme responsables de certaines situations équivoques qui ont influé sur les résultats de certaines rencontres. Le ton est donc donné pour que l'on fasse attention du côté des arbitres et pour que l'on se comporte en véritables juges quels que soient les noms des protagonistes. Ces décisions et mesures disciplinaires pourraient s'avérer salutaires et pour l'arbitrage et pour le football dans notre pays. Toutefois, au vu de certaines déclarations enregistrées à la suite de ces mesures, on a l'impression que cela ne fait pas l'unanimité et, par là, on exige davantage de décisions allant dans le même sens et qui appellent à ce qu'on touche au «fond» du problème, qui demeure pour ces derniers la commission arbitrale contestée dans sa composition et surtout dans sa manière de gérer ce corps, notamment au volet désignations qui se font selon des «critères obscurs et à la tête du client». Un point de vue qui ne manque pas de justesse et mérite d'être pris en considération. Aller encore plus loin A vrai dire, tout ce qui est de nature à mettre l'arbitrage sur la voie du salut mérite d'être encouragé et soutenu pour le mieux de notre football qui en a cruellement besoin. Cela dit et tout en demeurant convaincu qu'un assainissement de ce corps est une urgence, nous ne manquerons jamais de faire remarquer que certaines déclarations sont malvenues en ce moment bien précis et peuvent desservir leurs auteurs, surtout quand il s'agit d'un arbitre. Celle de Ben Hassana à notre confrère Assahafa est à notre avis loin de servir la bonne cause, l'homme ayant promis de faire des révélations fracassantes, voire compromettantes à l'encontre du président de la FTF, qu'il accuse d'être derrière la sanction qui lui a été infligée. Ben Hassana, sous le coup de la colère sans doute, menace «de tout dire» sur ce qui se passe dans les coulisses, mais le fera-t-il ? C'est la question qu'on se pose, sachant que même s'il y avait du vrai dans ce qu'il avait déclaré, à tête reposée, il ne manquera pas de revoir sa copie pour tempérer un tant soit peu de son emportement, lui qui n'a pas été exempt de reproches la saison dernière et celle d'avant, pourtant, il était l'un des jeunes les plus prometteurs et était voué à une grande carrière en tant qu'arbitre. Mais rien n'est perdu pour lui, pourvu qu'il se ravise et se remette en cause pour se corriger et repartir du bon pied. Le grand déballage au sein du corps aura ainsi servi à quelque chose pour le bien de ce corps et le football dans le pays.