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Sales temps pour l'arbitrage!
Le dossier de la semaine
Publié dans Le Temps le 26 - 02 - 2007

Les arbitres tunisiens vivent une période de vaches maigres. Ils sont la cible préférée des responsables, joueurs et entraîneurs.
Contestés avant le match, harcelés pendant et invectivés au coup de sifflet final, ils sont sans doute sous pression continue qui ne manque pas d'influer sur leur mental et leur rendement par la même occasion. Les raisons de cet harcèlement sont divers et multiples. Certains sont étiquetés pour leur préférence sportive à un club, d'autres pour leur appartenance régionale ou encore pour leurs relations avec des responsables d'associations sportives. Quelques " referees " sont aussi montrés du doigt pour mal intentions ou corruptions sans qu'on puisse vraiment vérifier le fondement de ces accusations. Si on se réfère à ces critères, aucun arbitre local ne pourra plus fouler les rectangles verts de nos stades. Tous les clubs veulent le recours à l'arbitre étranger et rejettent le tunisien avant même qu'il ait été désigné. Depuis le démarrage de la saison, ils sont dix arbitres arabes et 27 Tunisiens à avoir dirigé les rencontres du championnat. Ceux auxquels on a eu recours ne sont en rien supérieurs aux nôtres et ont eux aussi subi les foudres et le courroux de nos responsables, entraîneurs et joueurs. Maintes fois, des dirigeants se sont exprimés sur les colonnes des journaux pour récuser le choix de tel ou tel autre arbitre. D'autres l'ont bousculé, invectivé et vilipendé pendant la rencontre. Il est aussi mis en cause et taxé de responsable des défaites et des déconvenues des équipes. Il devient le bouc émissaire idéal pour expliquer et justifier tous les maux et déboires des clubs.
Pourtant ils sont en nombre de 1132 dont 7 internationaux, sollicités par nos voisins arabes et les pays africains, réussissant à merveille les confrontations qu'ils arbitrent en dehors du territoire. Il est vrai qu'un problème de désignation existe bel et bien ; l'arbitre qu'il faut pour le match adéquat. Naceur Kraiem semble ignorer les dessous de l'arbitrage et méconnaître les antécédents de certains referees avec les clubs. S'il avait été plus au courant, plus à jour et plus astucieux, beaucoup de problèmes auraient pu être évités. A ce jour le mal est bel et bien ancré et les efforts de toutes les parties concernées sont requis pour pouvoir le dépasser. Nous nous acheminons vers une fin de saison chaude où la tension risque de monter et l'ambiance s'envenimer. Ne laissons pas les choses dégénérer et prendre des allures disproportionnées. Ne jetons pas la responsabilité partagée de l'échec d'un club sur la personne de l'arbitre. Offrons lui un environnement sain où il pourra assurer sa fonction en toute sérénité. C'est seulement alors que nous pourrons le juger sur sa vraie valeur et alors ses écarts ne devront pas passer en toute impunité.

AIDA ARAB ACHAB

Kamel Idir (Président du CA)
"La bonne graine existe...encore faut-il la ménager !"
A propos des arbitres jeunes tunisiens, je crois qu'on s'est mis d'accord depuis un peu plus d'une année pour les faire encadrer par leurs aînés et surtout parmi les plus méritants.
Il y a actuellement des jeunes qui honorent l'arbitrage tunisien, mais on a tellement mis de pression sur ces mêmes arbitres appelés à siffler tous les matches difficiles et ce n'est pas possible de le faire.
Normalement, un dosage s'impose pour leur éviter l'usure. Il faut leur donner le temps de mûrir. Plus grave encore, j'ai comme l'impression qu'on les pousse à faire des fautes et ce n'est pas intelligent de la part des responsables.
Il ne s'agit pas de les utiliser tous les dimanches sur un stade de football.
Etablir une grille et encourager ceux qui s'illustrent, éviter de faire appel à un arbitre inactif depuis cinq ans pour un match et ne plus d'appeler par la suite. Sinon les arbitres déjà confirmés et d'un certain âge méritent eux aussi le respect. En des termes plus simple, une grille de notation s'impose pour arrêter net ceux qui ne sont pas à la hauteur.
La CFA devrait se renforcer. Franchement, ses membres subissent une très grande pression, chaque dirigeant souhaite le meilleur arbitre pour son match du dimanche, ce qui n'est pas possible. Certaines désignations sont toutefois un peu bizarres, et ont fait régner le doute dans nos esprits et c'est ce qu'il ne fallait pas faire. La confiance actuellement manque, mais j'estime que toutes les parties concernées par le football tunisien doivent aider cette commission joueurs, dirigeants, FTF et même supporters.
Le mot étranger est trop large. Il faut amener les meilleurs de chaque continent pour éviter les fautes commises par certains qui ont influencé sur le résultat du match.
Sans citer de noms, je dirais que les arbitres de haut niveau qui viennent en Tunisie pour diriger un match de football doivent en avoir envie parce qu'on les a vus commettre des bourdes monumentales qui ont changé le résultat de plusieurs matches. Un arbitre étranger qui vient en Tunisie doit faire convenablement son boulot et donner l'exemple, et le bon à nos arbitres.
Pour l'exercice en cours, je ne suis pas convaincu par la prestation de l'arbitre algérien qui a dirigé le derby. Un arbitre étranger doit faire preuve de neutralité et pour les voir siffler en Tunisie, cela doit se faire entre fédérations et non pas par le biais d'interventions personnelles.
Mourad AYARI


Moëz Driss (Pt. de l'ESS)
« Il appartient aux clubs de soutenir nos jeunes arbitres »
Le corps arbitral tunisien est en très bonne santé. Il est composé de très bons éléments qui méritent d'être félicités pour leur courage, leur audace, leur honnêteté et surtout leur impartialité. La majorité d'entre eux a dirigé des matches très difficiles et ils ont su s'en sortir.
C'est vrai que ce corps traîne quelques déchets. C'est notre rôle en tant que clubs d'aider les arbitres à corriger les fautes commises.
Le problème de l'arbitrage est universel. Partout dans le monde, on se plaint de l'arbitrage.
Je ne sais pas sur quels critères la CFA se base dans la désignation des arbitres pour chaque match et son recours à l'arbitre étranger qui s'est avéré qu'il n'est pas meilleur que les nôtres. Les arbitres tunisiens ont fait preuve de professionnalisme, alors que l'arbitre étranger n'a fait que causer à notre football des problèmes.
L'Etoile n'a jamais contesté la désignation de tel ou tel arbitre. Nous avons complètement confiance dans notre corps arbitral. Nous sommes conscients que nos arbitres ne sont pas de mauvaise foi. « Je suis contre toute tentative de faire appel à l'arbitre étranger. En tant que clubs, nous sommes appelés à aider nos arbitres et leurs assistants, car, à mon sens le problème ne touche pas seulement le premier officiel mais il touche aussi les assistants. Il faut multiplier les stages de formation et de recyclage pour que l'arbitre quel que soit sa catégorie, gagne en confiance, si la nécessite oblige de faire appel à un arbitre étranger, il faut que cet arbitre soit meilleur aux nôtres. Il doit exercer dans un championnat supérieur au nôtre.
J'insiste pour que notre corps arbitral soit mieux encadré. Je répète encore une fois, que la Tunisie possède de très bons arbitres, les meilleurs en Afrique. Accordons leur notre confiance.
Brahim AOUICHAOUI

Faouzi Gtari (Pt. EGSG) :
« J'aimerais savoir comment fonctionne la CFA »
Le meilleur arbitre est celui qui fait le moins de fautes. Nous ne pouvons exiger un arbitrage parfait, seulement, il y a des directeurs de jeu qui font des calculs et changent sciemment la physionomie d'une rencontre, faussant la compétition et là je cite expressément certains parmi les anciens qui ayant fait leur beurre ne se soucient plus pour leur réputation. A l'inverse des jeunes au CV, encore vierge et qui veulent percer, avoir une place au soleil. Même s'ils commettent des impairs, ils le font de bonne foi et nous les acceptons : j'en citerai : Herzi, Jedidi, Meddeb, Lamti, Laguem, B.Naceur etc...
Je n'arrive pas à saisir comment fonctionne la CFA !
A titre d'exemple, nous avons attiré son attention de ne pas nous désigner Baraket pour notre rencontre contre l'EST. Cet arbitre a en effet des antécédents fâcheux avec nous. Résultat des démarches, on nous l'impose quand même.
Cet entêtement de sa part est incompréhensible, lèse les équipes et crée un climat pourri, malsain dont on se passerait bien volontiers.
A Lomé, un arbitre algérien a officié notre rencontre et a été à la hauteur de sa tâche. C'est vous dire que le recours aux directeurs de jeu, arabes, quand ils sont d'un bon niveau, est louable. Mais je persiste à penser qu'il vaudrait mieux jeter nos jeunes arbitres dans le bain, pour qu'ils s'affirment tout en leur laissant le temps de maîtriser leur métier et de s'améliorer. Il va sans dire que tout l'entourage : médias, joueurs, dirigeants, public, doivent être patients avec eux et tolérer leurs bévues au début et qui finiront par disparaître par la suite.
M.S.R

Mongi Bhar (Pt du CSHL) :
"Je suis à l'origine de l'éviction des anciens arbitres"
C'est moi qui ai combattu et lutté pour qu'on nous débarrasse de la gangrène tentaculaire de ces pseudos « barons » du sifflet qui ont accaparé la scène, dirigé et orienté les débats à leur guise, assurés en cela de l'impunité. Je leur ai déclaré la guerre et l'ai finalement gagné à 80%, car depuis, il y a émergence de nouvelles têtes qui sont au début de leur carrière mais au moins, ils sont honnêtes et droits à l'inverse des autres manipulés et manipulateurs.
Certes, ils commettront des erreurs, mais je me suis promis de ne jamais les critiquer. Au contraire, j'accepte bien volontiers leurs fautes, car je suis convaincu qu'elles ne sont pas intentionnelles. J'en citerai : Hammami, Meddeb, Jedidi, B.Naceur, Herzi et la liste est longue.
De quelle CAF parle-t-on, et de quelles méthodes de travail dispose-t-elle ? Je puis vous assurer qu'elle ne dispose point d'archives, de logiciel pour chaque arbitre faisant partie de son effectif. On navigue à vue ! Les désignations se font au petit bonheur, la chance au gré de certaines suggestions pour ne pas dire, ordres. Même quand un président récuse un directeur de jeu, on le lui impose histoire de lui prouver que cette instance est souveraine, mais en fait, nous savons tous de quoi il retourne.
Les gens lorgnent vers ce qui est meilleur, aspirent aux sommités et nous, nous rabattons sur les laissés pour compte. A part le football égyptien, algérien et marocain, avec bien entendu leurs arbitres à la hauteur, le reste est malheureusement encore loin du compte. A-t-on idée à avoir recours à un arbitre sifflant dans un championnat dont la valeur est, oh combien en-deçà de la nôtre ? Il faut que cette mascarade cesse, et je le dis haut et fort : leur niveau est nul, ils méritent un zéro.
M.S.R

Ridha Ouni (OB) :
"Je ne comprends pas l'entêtement de la CFA"
Quand vous êtes correct, intègre, il est superflu de parler de nouveaux ou d'anciens. A titre d'exemple, nous avons été lésés par un jeune qui a arbitré notre rencontre face à l'EOGK, il se reconnaîtra, mais également nous avons perdu avec des anciens que nous avons félicités : Daâmi contre l'ASM.
Le problème ne réside pas dans l'ancienneté, mais dans les gènes mêmes de l'individu. Ou il est foncièrement honnête, et il le demeurera toute sa vie, ou il est pourri, et il le manifeste ouvertement dès ses premiers pas dans le domaine de l'arbitrage. Parmi les jeunes corrects : Boudabous, Jedidi, Saâdallah, Laguem, B.Naceur, Meddeb.
La CFA fait du n'importe quoi pour ne pas dire, obéit à certaines directives, même quand on lui signale une aberration, elle s'entête à ne pas la changer. Que veut-elle prouver ? Cela ne fait que semer la discorde. Pour notre dernier match de Coupe contre l'EST, nous lui avons écrit à deux reprises pour attirer son attention de notre refus à l'endroit de la désignation de B.Yaâcoub. En plus, un membre fédéral a même discuté avec le président de la CFA à propos du même sujet. Résultat des démarches, maintien de l'arbitre.
De grâce, laissez-nous nos arbitres. Je ne comprends pas comment on nous amène des catastrophes pareilles ! On dirait qu'ils n'ont jamais officié et puis si on s'entête avec ça à nous amener des étrangers, qu'ils appartiennent au moins à un championnat relevé. L'Europe en premier lieu ou à défaut l'Egypte et le Maroc.
Pour les autres, je ne vois nullement l'utilité d'avoir recours à eux. Notre football n'est pas tombé quand même aussi bas pour qu'on le brade à ces pseudo-directeurs de jeu !
Qu'on arrête la mascarade.
Mohamed Sahbi RAMMAH


Mohamed Salah Ben Miled , membre de la CFA depuis 1991 et responsable de l'arbitrage au sein de la ligne professionnelle

Après une carrière d'arbitre plutôt longue (1972 à 1991), Mohamed Salah Ben Miled est passé de l'autre côté de la barrière. Depuis 1991, il a travaillé dans l'ordre avec A. Chammam, T. Ben M'barek, N. Kraïem, Y. Selmi, A. Ben Naceur et de nouveau N. Kraïem. Une longé évitée qui en dit long sur les compétences de cet ex-arbitre international depuis, 16 ans, membre de la CFA et qui est au fa it de tout. Pour lui, le problème majeur de l'arbitrage tunisien c'est la mentalité des joueurs, dirigeants et supporters qui pardonnent tout surtout aux arbitres européens.
Entretien
Le Temps : vous étes membres au sein de la CFA depuis 1991. En deux mots, qu'est-ce qui a toujours pénalisé nos arbitres ?
Ben Miled : indéniablement, c'est la mentalité des Tunisiens. En fait, c'est une question de crédibilité et cela me rappelle la fois ou j'ai été accompagnateur d'un trio français qui devait siffler le match EST-CSS. C'était dans les années 90 et durant la rencontre, l'arbitre n'a pas été exempt de tout reproche. Il n'avait pas sifflé un penalty évident en faveur du C.S. Sfaxien qui s'est finalement incliné 1-0.
Les journalistes sont allés vers l'entraîneur Charfi après le match pour lui demander son avis sur l'arbitre. Sa réponse fut toute simple : « Savoir qu'il est de bonne foi et neutre, me suffit ».
Cela explique tout...
• Si vous nous laisiez une évaluation sur leur comportement après 17 journées de championnat ?
- A part quelques cas, les résultats sont logiques et l'éthique sportive a toujours été respectée. L'arbitre, c'est comme le joueur, quand il n'est pas en forme, nous n'y pouvons rien. Il a été exemplaire. Jamais une intervention en faveur du Club Africain et il n'a jamais imposé quoi que ce soit à Ben Naceur.
• Comment et sur quels critères vous vous basez pour la désignation des arbitres ?
- Le grade, l'expérience, la forme du moment, l'assiduité au cours et aux entraînements, le club préféré et le région sont tenus en considération pour désigner un arbitre, mais sachez que quand il y a un changement au niveau de la désignation, c'est la FTF qui le fait et c'est contraire aux recommandations de la FIFA qui exige que la désignation soit du ressort de la CFA.
Le président de la CFA qui est un membre fédéral subit la pression de ses collègues de la FTF qui, eux mêmes, subissent la pression de leurs équipes respectives.
• Votre avis sur la Maviola ?
- Elle perd de sa crédibilité à partir du moment où les avis sont différents d'une maviola à une autre. Sinon, je pense qu'avec les moyens techniques utilisés, et dont on dispose, on ne peut juger correctement des situations ambiguës.
• A propos de mentalité, nous avons l'impression que l'on accepte les erreurs des arbitres européens, ce qui n'est pas le cas avec les arbitres arabes ?
- Dans un passé récent, nous avons eu des arbitres italiens et français auteurs de bourdes monumentales, mais on accepte tout de ces hommes en noir.
Avec les Egyptiens, les Algériens, les Jordaniens et les Libyens, il y a eu des problèmes et des contestations énormes. Cela prouve que c'est une question de mentalité et un complexe d'infériorité vis-à-vis des arbitres européens c'est évident.
• Le recours aux arbitres étrangers pour la saison en cours. Qu'en pensez-vous ?
- Jusque -là, le nombre n'est pas important, mais nous ne sommes qu'à la 17ème journée.
• La part de responsabilité de la FTF dans la situation actuelle de l'arbitrage tunisien ?
- Je ne vous apprends, rien quand je vous dis que les membres fédéraux sont, avant tout, des supporters. Quelques uns sont objectifs et le plus correct parmi eux était Hammouda Ben Ammar. Durant sont mandat à la tête de la FTF. Plus d'une personne pour juger les actions litigeuses aurait été beaucoup plus approprié qu'une seule personne...
•Que pensez-vous de certaines déclarations d'ex-arbitres tunisiens ?
- Elles ne s'imposaient pas surtout pour ne pas envenimer encore plus la situation. Les gens sont de nature méfiants vis-à-vis des arbitres tunisiens et ils ne regardent pas d'un bon œil l'arbitrage tunisien. En parlant comme l'ont fait certaines, on n'a rien résolu...
• Qu'auriez -vous aimé faire pour l'actuelle saison dans le but d'améliorer le rendement de nos arbitres ?
- Etablir une liste ave un nombre précis et ne plus la changer pendant toute l'année, une liste bloquée pour chaque division. A la fin de la saison et pourquoi pas à la fin de la phase aller, on établira un classement selon les notes attribuées aux arbitres. Les deux derniers de la nationale A rétrograderont en nationale B et les deux premiers de la nationale B se retrouveront en nationale A. C'est une méthode confirmée pour éviter beaucoup de dérapages
• Un mot sur les arbitres tunisiens d'aujourd'hui ?
- La bonne graine existe, Slim Jedidi, Kacem Ben Naceur, Aouez Trabelsi et Riadh Herzi sont des arbitres d'un très bon niveau, mais il reste le problème de l'effectif qui est insuffisant
• Quelles en sont les raisons ?
- Les jeunes que l'on recrute ne tiennent pas bon. Ils disparaissent rapidement. Après deux ans, ils ne sont plus là, ils s'ennuient et s'en vont.
Il faut savoir que, pour devenir un arbitre d'élite, cela demande une dizaine d'années et pas moins. Il faut obligatoirement passer par les divisions inférieures pour avoir de l'expérience. Les divisions inférieures, c'est l'école de l'arbitrage.
• Qu'est ce qui vous pousserait à être optimiste pour l'arbitrage tunisien ?
- C'est indéniablement le niveau intellectuel des arbitres qui me pousse à l'être. Ça n'est que comme cela que l'on pourrait améliorer notre crédibilité.
Propos recueillis par
Mourad AYARI


Ali Ben Naceur (ex président de la CFA)
« Faire attention aux désignations »
« Il faut surtout choisir l'arbitre qu'il faut pour une rencontre donnée. Il ne faut surtout pas faire un bras de fer avec les clubs. Ceci n'implique pas qu'on les laisse choisir l'homme qui va arbitrer leur rencontre mais qu'on soit à même de faire le bon choix. Les responsables investissent et veulent mettre les chances de réussite de leur côté et l'impartialité de l'arbitrage en est une. Les erreurs de l'arbitre doivent être aussi tolérées puisque ce n'est pas toujours la même équipe qui en bénéficie.
Il faut donner confiance à nos arbitres et baisser un peu la pression. Maintenant si l'un d'eux fait preuve de malhonnêteté et que ça vient à être prouvé, il doit être écarté ».


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