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Ces baromètres politiques qui brouillent l'opinion publique
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 09 - 2015


Par Brahim OUESLATI
«Des professions para-politiques (sondeurs, journalistes, chercheurs) se sont emparées des sondages pour imposer leur vision du monde, en interprétant ce que veut le peuple », disait un sociologue français, Patrick Champagne. Pour le paraphraser, on dirait que certaines sociétés de sondage, abusivement appelés « instituts », de chez nous qui ont essaimé au lendemain du 14 janvier 2011 ainsi que quelques médias se sont spécialisés dans la manipulation d'une opinion publique tenue sous leur diktat parce que versatile et facilement influençable. Les plus anciennes de ces sociétés, se sont du jour au lendemain mues en sondeurs d'opinions politiques après s'être longtemps consacrées aux études de marché, passant ainsi de sociétés de marketing spécialisées dans la promotion de différentes marques de produits de consommation à des observatoires de la vie politique nationale. Largement inconnues du grand public avant le 14 janvier, elles semblent avoir tiré leur notoriété de leur reconversion dans la politique, profitant de l'engouement pour cet outil, qu'est le sondage, devenu une source d'information et de mesure de l'opinion. Mais à force de vouloir jouer les éclaireurs, elles ne font que semer davantage le doute dans les esprits et ajouter à la confusion qui caractérise le paysage politique national.
« Un simple jeu de mots et de chiffres »
Les baromètres politiques qui tombent d'un moment à l'autre et dont les résultats sont largement repris dans les médias, souvent, sans analyses ni commentaires, ont tendance à renvoyer à l'opinion l'image que les commanditaires et « payeurs » voulaient avoir. Nonobstant les quelques succès réalisés par ces « instituts », lors des dernières élections, parce que les études et les sondages ont été administrés et réalisés selon les normes scientifiques, le reste est « un simple jeu de mots et de chiffres ». Sans entrer dans les détails, et quand bien même les méthodes et les techniques utilisées sont, d'après ces « instituts », conformes aux standards exigés, le doute persiste quant au choix de l'échantillon, à la bonne administration du questionnaire et à l'interprétation des résultats. « Même s'il n'y a pas de recette miracle pour réaliser une bonne enquête et obtenir à tous les coups des résultats pertinents, il existe des règles incontournables à respecter à chaque étape ». Ces règles sont-elles toujours respectées ? N'y a-t-il pas de desseins inavoués qui se cachent derrière chaque baromètre politique? Les personnes sondées ne tombent-elles pas sous l'influence de l'enquêteur et leurs réponses traduisent-elles leurs véritables intentions ? Et leurs réponses apportent-elles une garantie de véracité ? Il est connu que les enquêtes par questionnaires administrées sur le terrain sont plus plausibles que celles effectuées par téléphone ou par internet, moins fiables. Il en est de même pour l'échantillon qui, autant il est élargi et bien choisi, autant il pourrait refléter une opinion proche de la réalité...
Les connaisseurs savent bien que les sondages sont, des fois, sujets à des manipulations et les instituts ne peuvent pas résister à des pressions aussi bien d'ordre politique qu'économique. Les exemples sont légion des instituts, partout dans le monde, soudoyés par des forces politiques ou économiques pour formater les sondages. Des spécialistes ont mis en garde contre leur caractère parfois dangereux et abusif. Ils ont, même, mis en doute « l'impartialité des entreprises de sondages et marketing, détenues ou financées par les budgets de grands groupes financiers proches des hommes politiques ou désireux de promouvoir ou défendre leurs intérêts particuliers, qui est de plus en plus questionnée dans la société ».
« Une science sans savants »
Que dire alors des « instituts » tunisiens qui n'ont pas encore acquis l'expérience nécessaire et ne disposent pas de moyens appropriés pour s'investir dans les sondages et études politiques. Certes, ce genre d'enquêtes essaient, d'après leurs réalisateurs, d'apporter des réponses à certaines questions qui taraudent les esprits des Tunisiens, mais le débat ici n'est pas de savoir quel intérêt pourrait avoir les baromètres politiques en ces moments de crise, mais d'attirer l'attention sur la possible connivence entre certaines forces politiques et économiques, d'une part, et quelques « instituts » de sondage et médias, de l'autre. Et par conséquent de voir les « instituts » se transformer en faiseurs d'opinions et par là même en supports pour des hommes politiques, ceux qui ont les moyens de la faire. Entendre moyens financiers. Ce qui posera, avec plus d'acuité la question de l'argent politique et les accointances entre certains acteurs de la vie publique, d'une part, les « instituts » de sondage et les médias, de l'autre.
« Les sondages sont une science sans savants », disait le sociologue français Pierre Bourdieu.


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