Il ne s'agit nullement d'un concours de circonstances.La solidité défensive a été, ces derniers temps, une soustraction dans le mode d'emploi de l'équipe espérantiste On ne sait pas ce qu'il convient d'imaginer pour une équipe dont certains joueurs font un fort mauvais usage des valeurs sportives. On ne s'empêche pas aujourd'hui de penser que leur rendement et leur comportement sur le terrain sont largement irrationnels et jamais avares en coups de théâtre. De nouvelles, ou encore d'anciennes recrues, censés apporter le plus à l'équipe espérantiste notamment dans des postes sensibles sont à des années-lumière des méthodes des prestations qui ont su définir une vraie identité de jeu et un collectif uni et solide. Ces joueurs continuent de se déployer sur le terrain, et essentiellement en défense sans boussole, sans réflexion et désemparés. C'est une désespérante fuite en avant qui marque de plus en plus le rendement de ces joueurs. Quelque part, cela est devenu un symbole de décadence. Une période funeste pour l'équipe «sang et or», que l'on n'oubliera pas de sitôt et dont les supporters voudraient, en même temps, ne plus jamais se souvenir. Au fait, il n'est pas simple de séparer le bon grain de l'ivraie. Mais quand on va droit au but l'on n'hésitera pas à considérer les derniers matches de l'équipe comme étant une période d'abaissement sportif, de l'avilissement des résultats et du déchirement pathétique au sein de l'équipe. La responsabilité des joueurs est bel et bien évidente, notamment en l'absence du rendement requis. La défense espérantiste est-elle si pauvre en rigueur qu'elle affiche une si grande impuissance? Simplement, l'EST ne peut plus continuer à évoluer et à défendre dans les conditions actuelles et avec les mêmes joueurs. Il deviennent l'incarnation d'un manque d'envie et de dimension. A peu près mot à mot, nous avons entendu le même discours, la même démagogie, le même populisme au sujet de la reconstruction défensive de l'équipe. Il est indispensable, aujourd'hui, de tirer les enseignements de cette dérive qui ne cesse de marquer le parcours de l'équipe. Qu'on le veuille ou non, on doit admettre qu'une équipe de l'envergure de l'EST ne peut plus être laissée à la merci de quelques joueurs et d'une seule vision que la base d'une équipe compétitive et solide est la défense. Une façon de reconnaître l'échec de tous ceux qui se sont érigés en joueurs intouchables et plus forts qu'ils ne le sont réellement. Et là, nous n'évoquons pas l'invisible qui mine l'édifice, l'état d'esprit qui affecte le rendement collectif et l'inaptitude de fondre dans le cadre défini et à en accepter les règles. L'illusion de compétence On prend ainsi la mesure du malaise et on réalise que derrière un problème technique se cachent d'autres ressentiments. Pour avoir oublié les bonnes manières et au vu de l'absence de vision et de rendement claires, on se demande si des joueurs comme Yaâcoubi, Machani, Ben Youssef, Jouini, Derbali, sont vraiment capables de s'acheter une nouvelle conduite. Face aux priorités de l'équipe, qui se situent désormais dans la recherche d'une harmonie encore plus efficiente, d'une unité de pensée et d'action encore plus efficace et d'une sérénité, ils devraient éviter de sombrer dans les dérives et dans les manquements à toute épreuve. Les changements doivent passer d'abord par les joueurs, par davantage de responsabilisation et d'engagement, vis-à-vis de leur performance et de leurs aptitudes à s'impliquer dans une cause commune. L'EST, d'aujourd'hui et de demain, devrait être une équipe solide sur le plan défensif, une équipe faite de dépassement de soi et d'effort soutenu. Tout doit y être. Avec un projet assez fort pour souder des individualités en un ensemble. Car, ne l'oublions pas, la notion de performance est largement tributaire du comportement et du rendement de l'arrière-garde. Une telle option est de nature à tout combler. L'EST a encore davantage de chemin à accomplir qu'on ne pouvait le supposer, surtout pour trouver les solutions adaptées pour renforcer la crédibilité et l'honneur d'un club certainement pas comme les autres. Il ne s'agit nullement d'un concours de circonstances. La solidité défensive a été, ces derniers temps, une soustraction dans le mode d'emploi de l'équipe espérantiste. Indiscutablement, elle ne semble pas souffrir la comparaison et donne encore et toujours l'impression de ne pas avoir acquis la fermeté du système, les articulations et le sens du rythme. L'image d'une équipe dépend beaucoup trop de sa manière de défendre, de se protéger, du comportement de ses défenseurs et bien entendu des options préconisées. Tout cela n'est pas lié uniquement aux choix de l'entraîneur. Cela aurait été sûrement pareil avec d'autres. On juge, certes, au jeu, et bien entendu à l'efficacité. Mais osons quand même le dire : à l'efficacité et au résultat en premier lieu avant les résultats. Dans sa version actuelle et à travers ce que l'équipe laisse entrevoir, la rigueur et l'efficacité ont oublié de se mettre en vitrine.