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L'équation impossible
La sélection entre «frénésie» et «rigorisme»
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 11 - 2013

Pour avoir oublié les bonnes manières, l'équipe de Tunisie s'est présentée au Cameroun avec un handicap certain. Au vu de ses limites techniques, mais aussi physiques, on se demande encore si elle était vraiment capable de s'acheter une conduite sur le terrain.
Le temps a cette vertu: passés les débats et les polémiques, il démontre qui a raison ou qui a tort. Eh bien, aujourd'hui, on ne voit pas comment la sélection a pu tomber si bas sans que la responsabilité de son entraîneur ne soit totalement engagée. Entre «frénésie» et «rigorisme», il y a des techniciens qui saisissent l'événement d'un match aussi important dans toute son instantanéité. Mais il y a aussi ceux qui sont incapables de lui offrir la mesure de compréhension nécessaire. Krol en est certainement de ceux-là. Il a transfiguré, mais aussi profondément déstabilisé l'équipe par des choix et une stratégie largement en déphasage avec les dispositions et la valeur intrinsèque des joueurs.
D'une connotation spéciale, le match contre le Cameroun avait de toute évidence besoin d'une gouvernance intelligente, une approche adaptée aux exigences du moment. La nature de la sélection, les dispositions de ses joueurs ne lui permettent nullement des pas de géant. Cela ne correspond pas avec ce qu'elle avait envie de faire, ce qu'elle devait faire. Le profil de Krol a dû certainement plaire aux responsables de la FTF qui pensaient qu'il pouvait apporter à l'équipe ce dont elle avait besoin par rapport à son passé, mais certainement pas à son présent. La façon avec laquelle il avait fait jouer les joueurs suscite des questions plus qu'elle n'en apporte des garanties. Il n'a jamais réussi à faire tourner l'équipe avec la gestion particulière que cela imposait. Lorsqu'il y a un changement de politique et de stratégie sportives, c'est toujours important d'avoir le ressenti des joueurs. De savoir comment ils vivent cette période, comment ils ont vécu les moments extraordinaires que l'équipe a connus, comment ils ont envie de continuer. Il s'agit au fait d'un décalage entre la vraie personnalité de l'équipe et l'image donnée par son entraîneur...
Qui aurait cru que la sélection pouvait déstabiliser le Cameroun et ses stars en prenant autant de risques dans le jeu et en sous-estimant de la sorte son adversaire ? Qui pouvait envisager qu'un moment au bord de dérives, elle ramènerait dans ses filets la qualification de l'épreuve la plus convoitée ? C'est à se demander comment Krol s'était rabattu sur une équation impossible. Pour avoir oublié les bonnes manières, l'équipe de Tunisie s'est présentée au Cameroun avec un handicap certain. Au vu de ses limites techniques, mais aussi physiques, on se demande encore si elle était vraiment capable de s'acheter une conduite sur le terrain.
La vie n'est pas simple. Elle ne l'est pour personne, et pas davantage pour Krol, fortement adulé lors du match aller. La seule chose dont il peut être persuadé, c'est que les grands hommes, en matière de football, figurent plutôt dans les livres d'histoire que sur les terrains et dans les stades.
Le Cameroun, un adversaire pas comme les autres
Pour détenir cette volonté de vaincre chevillée au corps, il fallait en avoir envie et savoir aller au-delà de soi-même. Sportivement et athlétiquement. On peut toujours dire, et on le dit donc, que la sélection nous laisse toujours sur notre faim, qu'elle apprivoise insuffisamment ses adversaires et qu'elle ne rend pas toujours gai. Il lui manque, encore et toujours, du fond, du style, de la cohérence et une capacité générale à gérer ses matches avec aisance, astuce, variété et supériorité. C'est beaucoup ? C'est énorme, effectivement.
Contre le Cameroun, un adversaire pas comme les autres, elle était privée de l'équilibre et de la justesse du jeu souhaités, de la solidité nécessaire, de la force mentale indispensable dans le combat et surtout de l'impact physique désiré dans certains grands rendez-vous. Une situation où l'on découvre et redécouvre la fragilité des hommes de terrain accrochés désespérément aux rebonds de la balle.
En démonstration de rare plénitude, le Cameroun, lui, a démontré de façon éclatante qu'il y avait sur le terrain une équipe et une autre. La culture de jeu de ses joueurs, l'originalité technique de l'équipe, sa personnalité collective, la qualité très supérieure de ses individualités, ses prédispositions à la maîtrise du ballon, sa façon à la fois simple et insolente, son équilibre quasi parfait entre le physique, le technique, la création et l'efficacité. Tout cela lui donne l'aptitude à savoir gérer n'importe quel événement. Tout cela offre à la planète du football un style immense, à nul autre pareil.
Pour rejoindre la cour des grands, l'équipe de Tunisie doit, pour sa part, acquérir une vraie philosophie de jeu et une structure stable, avec un système clairement défini et un style qui lui soit propre et assumé par tous. Peut-elle chercher à reproduire, même à une petite échelle, ce que le Cameroun a formidablement réussi à mettre en œuvre avec ses joueurs multidimensionnés ? C'est une question que tous les amoureux du football se posaient hier au réveil d'un rêve impossible. Les mots en la circonstance ne sont que des mots, et la réalité du terrain de jeu, diverse, rebondissante, est la seule qui compte.
L'acte de remise en cause est avant tout une obligation plus qu'un choix.


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