Qui n'ose rien n'a rien. Le CSS l'a compris Le choc sudiste qui a opposé jeudi dernier le CSS à la «Staïda» s'est hissé à la hauteur de l'attente d'un public venu surtout pour assister à un football de qualité, et où le suspense a duré de bout en bout. Pour revenir au match, disons que le souci de bien faire et de se surpasser pour mériter les trois points de la victoire a galvanisé les vingt-deux acteurs, du moins, au cours de la première période de jeu, où des deux côtés on a cherché à assurer une bonne occupation du terrain avec surtout une défense haute et une relance systématique dès la récupération de la balle. Sur ce plan, Mansar, Hannachi, et surtout Maâloul, du côté sfaxien, Alisa Cissé, Ahmed Hosni et Hamza Jlassi, du côté gabésien, ont été les plus en vue, faisant étalage d'une technique impressionnante. Et c'est le Stade Gabésien qui a réussi à prendre l'avantage dans ce duel émérite. Néanmoins, ce qu'on reproche à Mourad Okbi, c'est d'avoir opté au cours de la seconde phase de jeu pour un jeu prudent. Est-ce la mésaventure qu'a connue son onze récemment en finale de la coupe qui l'a incité à prendre des précautions défensives ? On est enclin de le croire. Mais, finalement, il a connu la même désillusion. Le football est avant tout un jeu qui repose sur la bonne exploitation des espace, et aussi sur la complémentarité entre les lignes, faut-il le rappeler... Trop de prudence L'entraîneur Okbi n'a pas manqué de préciser à la fin du match que les siens ont baissé les bras au cours de la seconde mi-temps, dans le souci, a-t-il confié, de tenir en respect un adversaire qui allait jouer son va-tout pour revenir au score». Mais, comme le dit le vieil adage : «trop de prudence nuit»... Ce qu'ils ont fini par payer lors du temps additionnel, suite à un penalty. La résurrection des «Noir et Blanc» On côté sfaxien, c'est plutôt la satisfaction d'avoir mis fin à une longue traversée du désert qui a coûté à l'ensemble son élimination de la course au titre africain de la CAF, avec en sus un bilan désastreux. Jamais, le CSS n'est descendu aussi bas du moins en Coupe de la CAF où il détient le record des titres remportés... Aussi, est-ce avec un cœur battant la chamade qu'il a négocié ce match d'ouverture de la saison 2015-2016, tout décidé à goûter aux délices de la victoire... et surtout à mettre fin à cette période de «vaches maigres» pour entamer la saison sous de bons auspices. L'adversaire n'est pas venu à Sfax en figurant, ce que l'entraîneur Chiheb Ellili a pris en considération, en optant pour un système où les enchaînements en phase offensive se sont faits d'une manière méticuleuse. Ellili a eu aussi l'opportunité d'opérer deux changements aux toutes premières minutes de la seconde période de jeu et qui se sont avérés décisifs. Fallou Niang et surtout Ezechiel N'douassel ont, en effet, apporté dès les entrée le plus à l'ensemble, conférant plus de percussion et de mordant à la ligne avant jusque-là très discrète... La victoire qui a été certes difficile à remporter n'en demeure pas moins méritée, eu égard notamment à la bonne prestation fournie au cours de la seconde période de jeu. Le Stade Gabésien a beau résister au cours de cette période d'hégémonie sfaxienne. «Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse», dit le vieil adage.